lundi 13 octobre 2008

INTRODUCTION : LA VIE DES ABEILLES


Et ils en retirent d’autres utilités et des boissons.
Ne seront-ils donc pas reconnaissants ?
(Sourate Ya-Sin, 73)

Les guerres civiles, les massacres, les problèmes à l’intérieur des familles, les personnes qui tuent sans le moindre scrupule, les enfants qui vivent dans les rues, les personnes qui crèvent de froid à défaut d’abri, les meurtriers qui ne sont encore que des enfants, les gangs de jeunes, la corruption civile et politique…
Quand on pense à ces problèmes sociaux, qui sont devenus le lot de la vie contemporaine de tous les jours, la même imperfection peut être vue à la racine de tous ceux-ci. Cette même imperfection commune est également à la base de ces valeurs morales corrompues comme l’injustice, la fraude, l’hypocrisie et le caractère impitoyable qui font que ces problèmes surgissent.
Cette grave imperfection est que les personnes n’arrivent pas à réfléchir et, conséquemment, n’arrivent pas à voir la vérité. Pour ces personnes, tout ce qui importe est leur propre intérêt, leur propre vie. Ils ne sont pas concernés par ce qui se passe autour d’eux. Au même moment, les quelques sujets auxquels ils pensent sont encore centrés sur eux-mêmes. Pour cette raison, ils vivent à l’intérieur des frontières de leur propre définition du bien et du mal. Ils considèrent que le fait de suivre le cours de leurs vies quotidiennes soit suffisant, sans jamais dédier une pensée aux questions vitales comme celle de la raison derrière leur présence dans ce monde.
Ils n’examinent jamais les caractéristiques des êtres vivants qui les entourent et ne se demandent pas comment il se fait qu’ils aient été créés si parfaits et dans une si grande variété. Ils ne sont donc pas conscients que tous ces êtres, leurs propres corps, l’équilibre dans le ciel, en bref, certainement tout, sont créés par Allah. Ils sont incapables de L’apprécier correctement, le Créateur de tout l’univers et l'infinie grandeur de Sa puissance. Ils ne deviennent jamais conscients de la raison de leur propre création et le fait qu’ils ont des obligations envers Allah. Le fait est que, cependant, beaucoup de versets dans le Coran insistent sur l’importance de penser et sur le fait que seules les personnes réfléchies tiendront compte du conseil.
Les versets se réfèrent aux gens qui pensent et donc prennent conscience de la puissance d'Allah :

En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligence, qui debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre disant : "Notre seigneur ! Tu n’as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! Garde nous du châtiment du feu." (Sourate al-lmran, 190-191)
L’objectif de ce livre est de vaincre cette paresse mentale en présentant encore un miracle de la création d'Allah parmi d’autres. De plus, l’abeille est l’une des créatures sur laquelle le Coran attire notre attention. Dans la sourate an-Nahl, Allah révèle que les abeilles agissent à la lumière de Son inspiration :

[Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : "Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres et les treillages que les hommes font. Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous." De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour les gens qui réfléchissent. (Sourate an-Nahl, 68-69)

Ces versets mettent en évidence les abeilles faisant leurs propres maisons, se nourrissant de toute sorte de fleurs et produisant du miel. Comme vous le verrez dans les chapitres suivants, toutes ces activités de la ruche sont exécutées par les ouvrières. Une ruche est composée des abeilles ouvrières, d’une abeille reine et des abeilles mâles (ou faux-bourdons). Les ouvrières exécutent presque toutes les tâches dans la ruche. De plus, la reine a la fonction extrêmement importante d’assurer la continuité de la ruche. La seule fonction des mâles de la ruche est de féconder leur reine. Ils remplissent cette fonction pendant la courte durée de leurs vies, puis ils meurent.
En plus d’examiner les caractéristiques des abeilles, ce livre examine aussi plusieurs autres questions, à savoir comment des dizaines de milliers d’abeilles sont capables de vivre ensemble dans la ruche sans difficulté, comment elles suivent les instructions et comment elles produisent le miel. A travers les versets du Coran, nous verrons encore une fois qu’il n’existe pas de "lutte pour la survie" arbitraire et aléatoire, ni dans la nature, ni dans la vie des abeilles, au contraire de ce que la théorie de l’évolution voudrait nous faire croire.

Dessein intelligent, en d’autres mots "création"
Allah n'a pas besoin de concevoir afin de créer
Il est important que le mot "conception" soit compris correctement. Le fait qu’Allah a réalisé une conception parfaite ne signifie pas qu'Il a d'abord fait un plan et l'a ensuite suivi. Allah, Seigneur des cieux et de la terre, n'a aucunement besoin de conception ni de plan pour créer. Il est au-dessus de tels défauts et imperfections. Sa conception et Sa création ont lieu au même instant.
Chaque fois qu’Allah désire qu'une chose se produise, il Lui suffit de dire seulement "Sois !". Comme on nous le dit dans les versets du Coran :

Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire "Sois !", et c’est. (Sourate Ya-Sin, 82)

Il est le Créateur des cieux et de la terre ! Lorsqu’il décide une chose, Il dit seulement : "Sois", et elle est aussitôt. (Sourate al-Baqarah, 117)

LA VIE DANS LA RUCHE

Et dans votre propre création, et dans ce qu’Il dissémine comme animaux, il y a des signes pour des gens qui croient avec certitude. (Sourate al-Jathiya, 4)

Les abeilles constituent un certain nombre de familles, avec quelques 20.000 espèces. Elles possèdent la plus étonnante connaissance d’ingénierie et d’architecture du règne animal, elles se distinguent de plusieurs autres créatures sur le plan de leur vie sociale et stupéfient les scientifiques qui étudient leurs moyens de communication.
Les abeilles dont nous traitons dans ce livre possèdent des propriétés assez différentes de celles des autres espèces d’insectes. Elles vivent en colonies, en construisant leurs nids dans des troncs d’arbre ou d’autres espaces clos similaires. Une colonie d’abeilles est composée d’une reine, de quelques centaines de mâles et de 10.000 à 80.000 ouvrières. De ces trois genres d’abeilles à l’aspect très différent, deux sont des femelles, à savoir la reine et les ouvrières.
Il y a une reine pour chaque colonie et sa taille est beaucoup plus grande que celle des autres abeilles. Sa principale tâche est de pondre des œufs. La reproduction peut avoir lieu seulement à travers la reine et aucune autre femelle n’est capable de s’accoupler avec les faux-bourdons. En plus de pondre des œufs, la reine sécrète aussi des substances communicatives importantes qui maintiennent l’unité de la colonie et le bon fonctionnement de différents systèmes à l’intérieur de celle-ci.
Les faux-bourdons sont plus gros que les femelles ouvrières, mais ils n’ont pas d’aiguillon et d’organes nécessaires à récolter leur propre nourriture. Leur unique fonction est de féconder la reine. Les abeilles ouvrières exécutent toutes les autres tâches que vous pouvez imaginer, y compris faire les rayons de cire de la ruche, récolter la nourriture, produire la gelée royale, régulariser la température dans la ruche, la nettoyer des débris et la défendre.
Il y a un ordre pour chaque phase de la vie de la ruche. Chaque tâche, du soin des larves jusqu’à la satisfaction des besoins généraux du nid, est parfaitement exécutée. Cela pourra être plus clairement compris lorsque nous détaillerons les soins et le comportement altruiste dont font preuve les autres abeilles face à leurs petits.


COMMENT LES ABEILLES PRENNENT
SOIN DE LEURS PETITS

Les petits de certaines créatures exigent plus de soins que ceux des autres. En particulier, les créatures qui atteignent l’âge adulte à travers différents stades tels l’œuf, la larve et la pupe d’une mite ou d’un papillon, exigent une différente forme de soins à chaque phase.
Les abeilles passent elles aussi à travers plusieurs stades de croissance. Les jeunes abeilles atteignent l’âge adulte en complétant leurs stades larvaires et nymphaux. Durant toute cette période, qui commence avec la ponte des œufs par la reine, les abeilles prennent grand soin de leurs petits en voie de développement.
Dans la ruche, toute la responsabilité de s’occuper des larves retombe sur les abeilles ouvrières, lesquelles préparent des cellules d’incubation dans une zone spécialement réservée dans les rayons où la reine peut pondre ses œufs. La reine s’y rend et, après avoir contrôlé la propreté et la convenance de chaque cellule, y dépose un œuf et passe d’une cellule à une autre.
Une fois que les conditions essentielles au développement des œufs ont été remplies, beaucoup d'autres facteurs doivent être organisés, y compris satisfaire les besoins de nourriture des larves qui y écloront, stabiliser la température de la cellule et effectuer des inspections périodiques des cellules. Les abeilles ouvrières prennent grand soin de la larve et emploient des méthodes complexes pour le faire.

Soins spéciaux des larves par les abeilles ouvrières
Après une période d’environ trois jours, les œufs que la reine a placés dans les cellules avec une très grande sensitivité éclosent et des larves blanches, semblables à des asticots, émergent.1 Ces larves n’ont pas des yeux, d’ailes ou de jambes. Elles ne ressemblent aucunement aux abeilles.
Les abeilles ouvrières nourrissent les larves nouvellement écloses avec grand soin et altruisme. En fait, il a été établi que les abeilles ouvrières visiteront chacune des larves environ 10.000 fois durant la période de leur croissance.2 Pendant les premiers trois jours après leur éclosion, les larves sont nourries avec de la gelée royale. Durant cette phase larvaire, les jeunes abeilles sont constamment nourries et subissent le développement corporel plus important. Suite à leur alimentation régulière pendant cette phase, le poids des larves augmente à peu près de 1.500 fois en seulement six jours.3
Dans la ruche, il y a des milliers de larves, et autant d’abeilles ouvrières qui veillent sur elles. Ces abeilles nourricières sont constamment en mouvement et surveillent aisément les œufs et les larves. Bien que les besoins de nourriture de ces milliers de larves changent de jour en jour, il n’y a jamais de confusion. Les abeilles ouvrières ne sont jamais désorientées à propos de détails comme l’âge des larves ou les besoins nutritionnels de chacune.
Cela est stupéfiant parce que dans la ruche, il y a un très grand nombre de larves de différentes tailles et des œufs pondus par la reine à différents moments. Les ouvrières adoptent un programme de nutrition pour les jeunes abeilles durant la phase larvaire qui se base sur le nombre de jours dont elles disposent. Néanmoins, les abeilles nourricières n’éprouvent aucun problème à alimenter les larves.
Les larves à l’intérieur de la ruche continuent de croître dans des rayons spécialement préparés et, le septième jour, un phénomène surprenant se produit. Chaque larve cesse de manger et les abeilles ouvrières bouchent l’entrée de sa cellule avec un opercule légèrement bombé.4 A ce point, la larve s'y emprisonne en s’enveloppant d’un cocon de papier fait d’une substance qu’elle sécrète elle-même.5
Les larves d’abeille passent ainsi à leur stade nymphal. Avant d’examiner davantage les détails, un point particulier, à savoir la nature de la substance avec laquelle elles tissent leur cocon, produite par deux glandes séricigènes situées sur la tête des larves, demande une attention spéciale.
Une des caractéristiques de cette substance est, qu’après être entrée en contact avec l’air, elle durcit très rapidement. La protéine qu’elle contient, connue sous le nom de fibroïne, est un puissant bactéricide et prévient l’infection. Les scientifiques qui étudient les abeilles estiment que les cocons qu’elles tissent protègent les nymphes contre les germes.
Le matériau utilisé pour le tissage du cocon consiste en une combinaison de différentes substances chimiques, dans des proportions spécifiques :
1. La protéine élastique, fibroïne, qui constitue 53,67%, est un composé de glycol (66,5%), d’alanine (21%), de leucine (1,5%), d’arginine (1%) et de tyrosine (10%).
2. La séricine, une protéine ressemblant à la gélatine, est composée de 29% de sérine, 46% d’alanine et 25% de leucine, et constitue 20,36%.
3. D’autres protéines constituent un autre 24,43%.
4. 1,39% est de la cire.
5. Le gras et la résine constituent 0,10%.
6. Un matériau colorant ajoute un élément trace, à 0,05%.6
La formule pour ce fil avec lequel les larves filent leurs cocons est produite exactement de la même façon par chaque abeille. Pendant des millions d’années, les larves d’abeilles ont tissé leurs cocons en utilisant un fil ayant cette formule précise. De plus, les larves d’abeilles produisent cette complexe substance seulement lorsqu’elles en ont besoin, juste avant leur stade nymphal. En tenant compte de ces faits, un certain nombre de questions se présentent. Par exemple, comment cette substance est-elle soudainement produite dans le corps de la larve ? Une larve peut-elle, sans yeux, ailes ou pattes, sans n’avoir jamais vu le monde et sans connaissance du genre de vie qu’elle mènera, décider de façon autonome de produire une telle substance ? La larve a-t-elle trouvé la formule de la substance chimique protective d’elle-même ? A-t-elle réussi à la produire d’elle-même ? Qui a placé des agents chimiques nécessaires dans le corps de la larve ?
Il est évidemment impossible pour la larve, qui est même incapable de remuer de façon autonome, dont les soins sont prodigués par d’autres adultes, qui est incapable de voir ou d’entendre et qui possède seulement les fonctions de base les plus vitales, de former d’elle-même le fil utilisé dans le cocon. Même affirmer qu’une telle aptitude est possible voudrait dire s’éloigner de la science et de la raison, parce qu’une telle affirmation équivaudrait à accepter qu’une larve d’abeille posséderait l’information dont elle aurait besoin pour fabriquer la formule chimique et qu’elle serait capable de faire des calculs mathématiques. Cela serait une fantaisie très peu scientifique.
Cependant, il faut souligner ici un point important. Même si la créature en question possédait vraiment ce savoir conscient, cela ne changerait rien, parce qu’il est hors de question qu’un être vivant développe, de manière autonome, un système qui n’existe pas déjà dans son corps. Les êtres humains, par exemple, sont les seuls êtres vivants dans la nature qui possèdent logique et raison. Toutefois, malgré cela, il est impossible pour les humains de développer des systèmes à l’intérieur de leurs propres corps pour permettre la production ne serait-ce que d’une formule chimique très simple. Cela étant, il serait illogique et irrationnel de soutenir qu’un insecte pourrait faire quelque chose que les êtres humains, avec leur raison et conscience, ne pourraient pas faire.
Comment le fil utilisé par la larve pour le filage du cocon est-il produit ? Pour répondre à cette question, énumérons premièrement les substances qui le composent. Une de celles-ci, la fibroïne, est une combinaison de glycol, d’alanine, de leucine, d’arginine et de tyrosine, dans des proportions spécifiques. Un autre de ses composants, la séricine, est un composé de proportions très exactes de sérine, d’alanine et de leucine. Le fil utilisé par les larves dans le filage de leurs cocons contient également des substances telles la cire, le gras et la résine.
Comme nous l’avons vu, un grand nombre de substances chimiques doivent être mis ensemble, dans des proportions très exactes, pour former le fil. Supposons que nous conduisions maintenant une expérience et attendions que la plus simple substance parmi ces dernières apparaisse d’elle-même. Peu importe combien de temps nous attendrions, peu importe le procédé que nous effectuerons, le résultat sera toujours le même. Que nous attendions des jours, des mois, voire des millions d’années, pas un des atomes qui composent ces substances, sans parler de ces substances elles-mêmes, ne pourrons jamais naître par hasard. Cela étant, il est complètement illogique et irrationnel de prétendre que chaque substance dans le fil que les larves utilisent pour filer leurs cocons apparaît par hasard, et que plus tard, encore par hasard, ils s’unissent pour former la substance elle-même.
La formation de ce fil n’est qu’un de plusieurs procédés nécessaires pour qu’une abeille éclose de sa chambre et devienne capable de voler. Tous ces mécanismes doivent être présents pour que, exactement au même moment, la larve se développe en une abeille adulte. La plus minime défectuosité, et la larve abeille fera défaut de se développer, ce qui mènera à sa mort. Cela, à son tour, mènera à l’extinction graduelle de l’espèce. La conclusion à laquelle nous arrivons est que, contrairement à ce que les évolutionnistes voudraient nous faire croire, les abeilles ne sont pas apparues de leur propre chef avec le passage du temps, mais furent créées dans un seul instant, avec tous leurs systèmes en état de fonctionnement. Ceci démontre que les abeilles sont l’œuvre d’un Créateur. Ce Créateur est Allah, Qui règne sur l’univers entier et Qui possède une sagesse supérieure.
C’est Allah Qui établit la sorte de caractéristiques que les abeilles devraient posséder, Qui crée toutes ces dernières dans une forme parfaite, Qui inspire la larve à filer son cocon et Qui, en bref, dirige chacune des actions que font les abeilles.

Le stade nymphal
Après que les abeilles ouvrières ont obturé la cellule de la larve, celle-ci entre dans le stade nymphal et demeure dans sa cellule pendant 12 jours.7 Durant ce temps, aucun échange avec l’extérieur ne peut être observé dans la cellule. Cependant, à l’intérieur, la pupe se développe constamment. Trois semaines après que la reine a pondu l’œuf dans l’alvéole, l’opercule de cire est déchirée et une abeille en sort, prête à voler. L’enveloppe extérieure de la pupe reste dans la cellule comme une coquille morte dont on se défait.
L'abeille qui éclot de l’alvéole commence sa vie d’une durée d’environ six semaines, suite aux étapes de développement qu’elle a subis.8 L’abeille qui sort de sa cellule est une créature totalement nouvelle, qui ne ressemble ni à une larve, ni à une pupe. Avec l’achèvement de sa phase final de développement, l’abeille éclot de la pupe avec tous les systèmes parfaits dont elle aura besoin pour survivre, un phénomène qui mérite d’être pris en considération. Toute structure et attribut que l’abeille possède ont été formés à l'intérieur d'une petite zone complètement close. Ses ailes, spécialement structurées, qu’elle utilisera pour parcourir de grandes distances, ses yeux composés créés pour toutes les fonctions qu’elle remplira, son aiguillon qu’elle utilisera contre ses ennemis, ses glandes, le système qui permet la production de la cire, son système reproducteur, ses poils des pattes qui permettent de récolter le pollen, en d’autres mots, tous les systèmes physiques se sont développés durant le stade nymphal.
Comment la pupe est-elle devenue une abeille ? Comment les stades de croissance de l’abeille sont-ils premièrement apparus ? Qui ou quoi a défini ce processus ? Est-ce que c’était l’abeille elle-même, ou par hasard, comme les évolutionnistes voudraient nous le faire croire, ou une plus grande force encore que ces deux dernières ?
La réponse à ces questions est claire. Il est absurde de prétendre que l’insecte à l’intérieur du cocon effectuerait tous les changements nécessaires à l’intérieur de lui-même, en pleine connaissance de ce dont il aura besoin dans le monde extérieur. Il est totalement hors de question que l’œil ou le système digestif, ou les substances telles que les enzymes et les hormones, se forment à l’intérieur d’une pupe qui se développe comme résultat de changements fortuits en elle. Une intervention externe dans la pupe est aussi hors de question.
Durant le stade nymphal, ni la chance, ni non plus l'abeille elle-même, ne permettent le parfait achèvement de chacun des organes de l’abeille avec toutes les fonctions dont elle aura besoin. Un si parfait développement ne peut qu’être fait par un Créateur tout-puissant, supérieur et sans égal, Qui est aussi sans égal dans sa création.


DIVISION DU TRAVAIL ET L’ORDRE
DANS LA RUCHE

Le nombre d’abeilles dans une ruche varie entre 10.000 et 80.000. Malgré le grand nombre d’insectes vivant ensemble de cette façon, il n’y a jamais d’interruption dans le fonctionnement de la ruche, ni de confusion à l’intérieur de celle-ci, grâce à la division parfaite du travail et à la discipline parmi les abeilles.
L’ordre à l’intérieur de la ruche est particulièrement stupéfiant. Pour cette raison, les scientifiques ont effectué des études très détaillées des abeilles, en commençant par la façon dont l’ordre est établi à l’intérieur de la ruche, les critères en vertu desquels les tâches sont divisées et comment de si énormes communautés sont capables de coopérer si confortablement. Les résultats qu’ils ont obtenus ont donné beaucoup à réfléchir aux chercheurs eux-mêmes. En particulier, les darwinistes, qui maintiennent que les êtres vivants sont apparus par hasard, ont été forcés d’examiner ces contradictions auxquelles ils faisaient maintenant face.
Le concept de la "lutte pour la survie", un des principes fondamentaux de la théorie de l’évolution, est seulement une des inconsistances en question maintenant. Selon les évolutionnistes, chaque être vivant dans la nature combat pour protéger ses propres intérêts. De plus, selon cette fausse perception, la raison pour laquelle un être vivant prend soin de ses petits n’est autre que le désir de la survie de ses propres gènes, en d’autres mots, rien de plus qu'un instinct. "L’instinct" est, dans tous les cas, l’explication que les évolutionnistes offrent pour justifier tout comportement qu’ils ne peuvent pas expliquer autrement. Jusqu’à présent, ils sont incapables de donner une explication logique sur la façon dont ces instincts seraient, en premier lieu, apparus.
Les évolutionnistes maintiennent que l’instinct est une caractéristique acquise à travers un mécanisme de sélection naturelle. La sélection naturelle comporte que toutes les formes de changement bénéfique à un être vivant devraient être sélectionnées et rendues permanentes dans cet être vivant et, par conséquent, transmises aux générations successives. Lors d’une vérification soignée, cependant, il est clair que la conscience et un certain mécanisme de prise de décision sont nécessaires pour qu’une telle sélection soit faite. En d’autres mots, un être vivant doit premièrement s’engager dans une forme de comportement donné, puis déterminer que ce comportement lui donnera des avantages à long terme, et ensuite, comme résultat d’une décision consciente, rendre ce comportement "instinctif" et permanent.
Jusqu’à présent, il n’y aucun mécanisme de prise de décision qui puisse appartenir à un des êtres vivants, quel qu’il soit, dans la nature. Non seulement ils ne sont pas capables de sélectionner et propager toute forme de comportement qui pourrait s’avérer avantageuse, mais ils n’ont même pas conscience de leur propre situation.
Prenez par exemple la larve fileuse de cocon examinée dans la section précédente. A un moment déterminé, comme nous l’avons vu, les abeilles ouvrières bouchent l’ouverture de l’alvéole du rayon et la larve s’enveloppe dans son cocon. De plus, toutes les abeilles, qu’elles vivent en Afrique ou en Australie, ont effectué ces mêmes procédés pendant des millions d’années. En d’autres mots, cet instinct est commun à toutes les abeilles. Alors, comment les abeilles ouvrières et larves établissent-elles que le milieu le plus convenable à son développement est à l’intérieur du cocon ? Est-il possible pour elles de calculer cela et de prendre les décisions nécessaires ?
A ce point, les évolutionnistes se trouvent dans une grave inconsistance. Les séries de sélections qu’ils affirment avoir eu lieu ne peuvent qu’être faites par une puissance supérieure. Seulement une entité consciente peut donner à ces créatures les caractéristiques et le comportement instinctif dont elles ont besoin. Cependant, le fait d’accepter cette prémisse signifie accepter l’existence d’un Créateur. Autrement dit, le dessin parfait dans la nature appartient à Allah, et toutes les formes de comportement définies comme "instinctives" sont inspirées par Lui. Les évolutionnistes sont actuellement bien conscients de cela. Ils savent qu’une créature aussi petite et inconsciente que l’abeille ne peut jamais posséder ces extraordinaires aptitudes par sa seule volonté. Pourtant, même si les évolutionnistes voient la puissance supérieure d'Allah et se rendent compte de l’impossibilité de leurs affirmations, ils refusent toujours d’abandonner leur théorie.
Dans le passé, il y a eu des personnes qui ont partagé cette exacte même vision des choses. A l’époque du Prophète Moïse (psl), il y en avait quelques-uns qui ignoraient les miracles évidents faits par ce Saint Prophète et qui continuaient à nier l’existence d'Allah. Dans le Coran, Allah révèle la situation de tels gens :

Et ils nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu’en eux-mêmes ils y croyaient avec certitude. Regarde donc ce qu’il est advenu des corrupteurs. (Sourate an-Naml, 14)


ADMISSIONS DES EVOLUTIONNISTES

Durant leurs études de la vie et de la nature, les scientifiques ont rencontré plusieurs différentes preuves de la création non dans une ou deux, mais dans des centaines, des milliers voire des millions d’espèces. D’innombrables fois, donc, ils ont dû admettre que leurs affirmations concernant l'instinct sont dénuées de sens.
Ces mots du généticien Gordon Taylor constate clairement le dilemme auquel font face les évolutionnistes :
Quand nous nous demandons comment un modèle instinctif de comportement est apparu la première fois et s’est fixé de manière héréditaire, aucune réponse ne nous est donnée…9
Dans The Life and Letters of Charles Darwin, le fils de Darwin, Francis, décrit les difficultés auxquelles son père a fait face à cet égard :
Le Chapitre III du Sketch, qui conclut la première partie, traite des variations qui se produisent dans les instincts et habitudes des animaux… Il semble qu’il ait été placé au début de l’essai pour empêcher la réjection hâtive de toute la théorie dans sa totalité par un lecteur auquel l’idée de la sélection naturelle agissant en vertu des instincts pourrait sembler impossible. Il est très probable, vu que le chapitre sur l’instinct dans l'Origine est spécialement mentionné (Introduction) comme une des "plus apparentes et graves difficultés de la théorie".10
La situation dans laquelle se retrouve la théorie de l’évolution à propos des instincts a été aussi admise par Charles Darwin lui-même, de plusieurs façons. Par exemple, voici comment Darwin confesse que les instincts des animaux renversent sa théorie dans son L’origine des espèces :
L'exemple d'un instinct aussi merveilleux que celui de l'abeille qui fabrique sa ruche a dû venir à l'esprit de nombreux lecteurs comme une difficulté suffisante pour réfuter toute ma théorie.11
En ce qui concerne l’impossibilité du développement des instincts, Darwin avait à dire ce qui suit :
Il me semble qu’elle s’appuie totalement sur la supposition que les instincts ne peuvent pas changer graduellement aussi finement que les structures. J’ai énoncé dans mon livre qu’il est presqu’impossible de savoir lequel, c’est-à-dire soit l’instinct ou soit la structure, se modifie premièrement par des étapes imperceptibles.12
Darwin, auteur de la théorie qui porte son nom, admettait plusieurs fois l’impossibilité que les complexes et avantageuses formes de comportement observées chez les êtres vivants aient été acquises par la sélection naturelle. Cependant, il a aussi énoncé la raison pour laquelle il persistait avec cette affirmation, malgré sa nature absurde :
Enfin, en admettant même que la déduction ne soit pas rigoureusement logique, il est infiniment plus satisfaisant de considérer certains instincts, tels que celui qui pousse le jeune coucou à expulser du nid ses frères de lait, -les fourmis à se procurer des esclaves... non comme le résultat d'actes de création spéciaux, mais comme de petites conséquences d'une loi générale, qui conduit au progrès de tous les êtres organises, à savoir la multiplication, la variation, que le plus fort vive et que le plus faible meure.13
Les darwinistes ont recours à toute sorte de moyens pour ne pas devoir accepter l’existence d’un Créateur suprême. En effet, dans ses propres mots cités ci-dessus, Charles Darwin affirmait qu’il serait illogique de ne pas accepter que les instincts soient créés, mais qu’il trouvait personnellement plus satisfaisant de persister à le nier, basé sur l’utilisation de l’imagination. La conclusion qui ressort est un clair exemple de "désaveu malgré qu’on en ait la certitude". (Sourate an-Naml, 14)
Les caractéristiques communes aux fourmis esclavagistes et aux coucous cités par Darwin sont :
1) établir des tactiques à la lumière de leurs objectifs,
2) faire des plans compatibles avec ces tactiques
3) appliquer celles-ci à la lettre.
Développer une tactique pour tromper une autre créature et faire des plans pour détruire un ennemi en identifiant ses points faibles se produisent comme étant le résultat de la raison, de la planification et du jugement. Cependant, le fait est que ni les fourmis ni les coucous ne possèdent les pouvoirs de raison et de jugement.
Ils ne reçoivent aucune formation dans ces domaines. Ils n’ont pas appris, de personne d’autre, les tactiques qu’ils emploient. Ils ne possèdent pas non plus de connaissance accumulée. Ces créatures, totalement dénuées de tout pouvoir de pensée, ont été créées par Allah, ensemble avec toutes les caractéristiques qu’ils possèdent. Grâce à leur existence inspirée par Allah, ils exécutent ces fonctions qui requièrent raison et jugement.

Les abeilles ont porté un coup fatal
à l’affirmation de "l’instinct"
Peu importe à quel point les évolutionnistes peuvent ignorer le comportement des êtres vivants dans la nature, celui-ci réfute leurs affirmations. Les abeilles, avec leur ordre social et leur comportement conscient, sont juste quelques-uns des animaux qui portent un coup fatal aux affirmations des évolutionnistes.
Aucune "lutte pour la survie" du genre de celle que les évolutionnistes proposent n’a jamais été observée dans les ruches d’abeilles. Au contraire, les abeilles se comportent de manière très altruiste à l’égard l’une de l’autre et font preuve d’une très grande coopération. Une comparaison de l’ordre général à l’intérieur de la ruche sera suffisante à démontrer que le comportement intelligent, altruiste et discipliné des abeilles ne provient pas de ces créatures elles-mêmes et ne peut pas surgir par hasard.
Si nous imaginons le même nombre d’êtres humains vivant ensemble au même titre que l’ensemble des abeilles dans une ruche et que nous supposons que toutes ces personnes satisfont leurs propres besoins individuels, alors nous pouvons clairement comprendre l’importance des tâches que les abeilles exécutent. Prenons la plus faible population pour une ruche, disons 20.000, et imaginons le même nombre d’humains vivant ensemble dans un espace clos. Un très grand nombre de problèmes fera inévitablement surface, comme la propreté, la nourriture, la sécurité et ainsi de suite. L’ordre, dans tout le sens du terme, sera établi seulement après que la division du travail aura été effectuée au moyen d’une organisation précise.
En résumé, ce serait un processus très exigeant de mettre en place le genre d’ordre établi par les abeilles. Pourtant, à partir du moment où l’abeille éclot de sa cellule, elle sait comment cet ordre doit être maintenu, ses devoirs dans l’enceinte de cet ordre et où, quand et de quelle façon elle doit se comporter. De plus, il n’y a pas d’autres abeilles qui dirigent ces nouvelles adultes à peine écloses et qui leur disent quoi faire. Ces insectes ne reçoivent pas de formation formelle, pourtant elles exécutent leurs tâches de manière très disciplinée. C’est parce que les abeilles ont été créées par Allah, ensemble avec leurs caractéristiques. Comme nous l’avons déjà vu dans la sourate an-Nahl, Allah leur a inspiré leur comportement. C’est Allah, le Seigneur tout-puissant et omniscient, Qui crée l’ordre et la discipline impeccable chez les dizaines de milliers d’abeilles vivant ensemble dans leur sombre ruche.


LES OUVRIERES : LES MEMBRES
LES PLUS INDUSTRIEUX DE LA RUCHE

Les abeilles ouvrières sont les plus importantes pour garantir l’ordre et assurer que le travail soit exécuté dans la ruche sans que rien ne cloche. A cause du grand nombre d’abeilles dans la ruche, il y a beaucoup de travail à faire. Toutes les ouvrières, comme la reine, sont femelles. Aussitôt qu’elles émergent de leurs cellules, elles commencent à travailler. Les abeilles ouvrières sont responsables de presque tout, comme s’occuper des jeunes, nettoyer, nourrir, trouver la nourriture et emmagasiner le miel et le pollen. Avant d’examiner en détail les tâches des abeilles ouvrières, on peut énumérer leurs tâches dans les grandes catégories suivantes :
1. Nettoyer la ruche
2. S’occuper des larves et des jeunes
3. Nourrir la reine et les faux-bourdons
4. Faire le miel
5. Construire et entretenir les rayons
6. Ventiler la ruche
7. Assurer la sécurité de la ruche
8. Récolter et emmagasiner des substances comme le nectar, le pollen, l’eau et la résine.
L’ordre à l’intérieur de la ruche, avec ses dizaines de milliers d’abeilles, est assuré par chacun des individus exécutant parfaitement ses tâches. Mais quelle sorte d’ordre y a-t-il à l’intérieur de la ruche ? Comment ces tâches sont-elles définies et distribuées ?
Le scientifique allemand Gustav Rosch a cherché des réponses à ces questions. Comme résultat de ses expériences, il a conclu que les tâches exécutées par les ouvrières dans la ruche dépendent de leur âge. Selon ces résultats, les abeilles ouvrières remplissent des rôles complètement différents durant les premières trois semaines de leur vie.14 Ces périodes peuvent être divisées comme suit :
- Première période : jours 1 et 2
- Deuxième période : jour 3 à jour 9
- Troisième période : jour 10 à jour 16
- Quatrième période : jour 17 à jour 20
- Cinquième période : jour 21 et suivants.
Mais l’âge n’est pas le seul facteur impliqué dans la détermination des tâches d’une abeille. Bien que chaque abeille ait ses responsabilités spécifiques, en cas d’urgence, les abeilles peuvent aussi modifier leurs fonctions instantanément. Cela est un énorme avantage dans une société aussi peuplée que la ruche. Si la distribution du travail entre les abeilles était contrainte par des règles fixes alors, dans le cas d’un événement imprévu, la colonie pourrait faire face à de graves difficultés. Par exemple, dans le cas d’une attaque d’une importance majeure, si seules les abeilles sentinelles participaient au combat et que les autres continuaient à exécuter leurs propres tâches, cela représenterait un sérieux danger pour la ruche. Cependant, ce qui se produit en réalité est qu’une grande partie de la colonie prend part à la défense et la sécurité devient une priorité immédiate.
La façon dont les abeilles changent soudainement de travail n’est, en fait, pas différente de quelqu’un qui travaillerait dans le secteur médical et qui prendrait soudainement un emploi en architecture ou en ingénierie. Pour faire une comparaison avec les êtres humains, les personnes capables de servir à différents titres sont décrites comme étant intelligentes. Pourtant, quand ces caractéristiques, parfaitement normales pour les êtres humains, sont appliquées aux insectes, la question est assez différente parce que les êtres humains acquièrent l’expérience et une accumulation de connaissance dans différents domaines en entreprenant une formation ou en apprenant sur le poste de travail. Toutefois, les abeilles ne le font pas. Il est donc clair que cela est une situation extraordinaire. Comment peut-on expliquer la connaissance accumulée et les aptitudes des abeilles ? Qui leur a enseigné ces compétences ?
Selon les darwinistes, la racine de ces myriades d’aptitudes est soit par hasard ou la vieille figure mythologique de mère nature. Les évolutionnistes maintiennent que la force qu’ils décrivent comme étant la sélection naturelle changent les abeilles en architectes experts, en gardiennes dédiées et en fabricantes expertes de miel. Cependant, le concept de "nature", un monde composé d’oiseaux, d’insectes, de reptiles, d’arbres, de pierres et de fleurs, ne peut pas produire une abeille à travers une chaîne de coïncidences. La nature ne peut pas créer l’aile de l’abeille ou l’aptitude par laquelle tous les rayons de la ruche sont réalisés avec art selon les mêmes mesures, ou le système reproducteur des abeilles, ou encore, en résumé, même un seul des composants du corps de l’abeille. C’est parce que la nature elle-même a été aussi créée par Allah. Chaque composant de la nature et chaque détail y afférant ont été créés par Allah.
Comme tous les êtres vivants sur la terre, les abeilles agissent conformément à l’inspiration d'Allah. Il est la seule et unique source de leur comportement intelligent et des aptitudes qu’elles possèdent.

Les principales phases de la vie des abeilles ouvrières
Première phase : nettoyage des cellules du couvain
Aussitôt que les abeilles ouvrières éclosent, elles commencent à entreprendre des activités dans la ruche de manière très surprenante. Elles n’ont pas de guides ou de professeurs pour leur montrer ce qu’elles doivent faire, pourtant, à partir de l’instant où elles éclosent de leurs cellules, elles se comportent d’une manière très consciente. Chaque abeille a ses propres tâches spécifiques. Des dizaines de milliers d’abeilles agissent en complète harmonie et l’ordre dans la ruche est rapidement établi sans créer de confusion.
Le premier travail d’une abeille ouvrière est le nettoyage. Immédiatement après avoir éclos de la pupe, l’abeille commence cette tâche. En commençant par sa propre cellule, elle nettoie les cellules du couvain pendant les premiers deux jours. Puisque la reine pond constamment des œufs, il y a un besoin continuel de cellules vides. Au fur et à mesure que les cellules se vident, elles doivent donc être nettoyées en préparation pour les nouveaux œufs.
L’ouvrière entre dans la cellule qu’elle doit nettoyer et y demeure quelquefois pendant plusieurs minutes, léchant et nettoyant avec soin les parois de la cellule. De plus, les abeilles nouvellement écloses passent elles aussi leurs deux premiers jours à explorer la ruche pour s’orienter parce que, plus tard dans leurs vies, les ouvrières seront responsables de la propreté générale de la totalité de la ruche.15

Deuxième phase : le soin des larves
A partir du troisième jour de leurs vies et par la suite, les abeilles ouvrières entreprennent la tâche de nourrir les larves et elles se donnent beaucoup de mal pour soigner chaque détail de ce travail.16
Les larves des abeilles requièrent beaucoup plus de soins et d’attention que ceux de la progéniture de plusieurs autres animaux. Mais ce qui est important ici est la manière dont les larves sont nourries selon des facteurs comme l’âge des larves et leurs futurs rôles à l’intérieur de la ruche. Dans le soin que les abeilles nourricières prodiguent aux larves, elles s’en tiennent à un menu spécial de nourriture.
Le soin des larves a lieu en deux phases, dépendant de leur âge :
1) Les abeilles ouvrières passent du troisième au cinquième jour de leurs vies à nourrir les larves qui ont complété leur troisième jour. Elles les nourrissent avec un aliment connu sous le nom de "pain d’abeille", un mélange de pollen et de miel.17 Puisque les larves âgées de moins de trois jours sont incapables de digérer ce pain d’abeille, elles sont nourries avec un aliment différent.
2) On donne aux larves nouvellement écloses une sorte de lait que sécrètent les abeilles ouvrières. Quand les abeilles ouvrières sont âgées de six jours, une paire de glandes sur leurs têtes se met alors en fonction. Ces organes, connus sous le nom de glandes hypopharyngiennes, sécrètent une substance spéciale appelée "gelée royale" dont les propriétés ont stupéfait les scientifiques, car le fait qu’une larve deviendra une reine ou une ouvrière dépend du fait qu’elle ait été nourrie ou pas avec cette substance que sécrètent les ouvrières. Les abeilles nourricières nourrissent les larves avec la gelée royale seulement pendant les trois premiers jours après qu’elles ont éclos de leurs œufs ; ensuite, comme nous l’avons vu ci-dessus, les larves sont nourries de pain d’abeille.
Cependant, le pain d’abeille n’est jamais donné à la larve destinée à devenir une reine. Contrairement aux autres larves, les futures reines sont nourries de gelée royale tout au long de leur stade larvaire.18

Troisième phase : construction
A partir de leur dixième jour, les abeilles quittent la ruche pour la première fois et se familiarisent avec le monde extérieur. A ce stade, les glandes cirières sur l’abdomen des abeilles commencent à se développer, puis arrivant à maturité et deviennent ainsi prêtes à produire la cire le douzième jour.19 Les activités des glandes hypopharyngiennes sont alors interrompues. Les ouvrières, maintenant âgées de 12 jours, cessent de nourrir les petits et entreprennent la construction des rayons de miel qui consistent en des cellules hexagonales identiques. (Puisque ceci est une procédure particulièrement complexe, nous l’examinerons en détail plus loin dans ce livre).
Les abeilles n’ont pas besoin de construire constamment des rayons dans leur ruche. Elles les construisent seulement quand le site ne répond plus aux besoins ou lorsqu’elles émigrent ailleurs. A part cela, elles utilisent généralement la cire pour réparer les rayons, une tâche qui ne prend pas trop de temps. Durant cette période, les abeilles exécutent trois autres travaux très importants.
Deux de ceux-ci impliquent la distribution aux autres abeilles des aliments, pollen et nectar, récoltés à l’extérieur, et leur stockage dans les cellules du rayon. Les abeilles prennent le miel des abeilles butineuses à leur retour à la ruche, le divisent entre leurs semblables comme il se doit et emmagasinent le reste dans les rayons de miel.20

Grand nettoyage de la ruche
Durant cette période, le troisième travail exécuté par les abeilles ouvrières est le nettoyage de la ruche, lequel est essentiel à la santé de la colonie. Les abeilles de cet âge portent hors de la ruche toute sorte de déchets, les opercules du rayon qui ne servent plus, les corps des abeilles décédées, les restes des cocons et les déchets des abeilles qui sont nouvellement écloses de leurs cellules, et les déposent à quelques mètres de distance.21
Cependant, si une chose est trop grande pour être transportée, elles la recouvrent d’une substance appelée propolis, aussi connue sous le nom de colle d’abeille, qu’elles produisent en ajoutant de la salive à la résine collante qu’elles récoltent des bourgeons de certains arbres. Elles amassent cette substance dans des structures spéciales appelées corbeilles situées sur leurs pattes postérieures et la transportent jusqu’à la ruche. Une caractéristique de la propolis est qu’elle empêche la croissance des bactéries.22
Les abeilles font un emploi particulièrement précis des qualités bactéricides de la propolis. En l’utilisant pour recouvrir les insectes qui se sont introduits dans la ruche et qu’elles ont tués, mais qui sont trop grands pour être transportés hors de la ruche, la propolis donne lieu à un procédé de momification.
Si vous examinez attentivement cette dernière phrase, vous remarquerez des détails très stupéfiants. Examinez la façon dont la propolis est utilisée et les fonctions exécutées par les abeilles.
Premièrement, les abeilles savent apparemment que lorsqu’un être vivant meurt, son corps se décomposera et que les substances résultant de cette putréfaction peuvent nuire à la santé des habitants de la ruche. D’une façon ou d’une autre, elles sont conscientes que, pour éviter cette décomposition, la créature morte doit être soumise à un procédé chimique spécifique. Et alors elles utilisent la propolis, ayant la propriété de tuer les bactéries, pour ce procédé de momification.
Mais comment les abeilles, qui sont devenues adultes il y a moins d’un mois, savent-elles que cette créature se décomposera et comment éliminer éventuellement ses effets nocifs ? En outre, comment ont-elles pu penser d’utiliser, encore moins fabriquer, la propolis ? Qui leur a enseigné à le faire ? Comment les abeilles ont-elles en premier lieu découvert cette substance ? Comment ont-elles trouvé la formule et appris à la produire ? Comment ont-elles transmis la connaissance de cette formule aux autres abeilles et la passent-elles aux générations subséquentes de leur propre chef ?
Clairement, les abeilles ne peuvent pas avoir cette "connaissance avancée" des sujets, tels l’art de la momification, les ingrédients et la production de la substance antiseptique ou la façon dont ils peuvent être utilisés et il est encore moins crédible que leurs propres corps aient développé un système pour fabriquer cela. Les abeilles ne peuvent pas élaborer tous ces détails de leur propre chef. Elles ne peuvent possiblement pas non plus apprendre par hasard ces procédés, lesquels requièrent intelligence et connaissance à chaque stade, puisque le hasard ne peut pas mener à un comportement conscient et rationnel.
Tout cela démontre qu’une autre Intelligence a enseigné aux abeilles à exécuter tous ces procédés. Tout cela a été inspiré chez les abeilles par Allah, le Créateur de tous les êtres. Comme toute chose sur terre, les abeilles se soumettent à Allah, le Tout-Puissant et le Souverain absolu de l’univers :
Que soit exalté Allah, le vrai Souverain. Pas de divinité en-dehors de Lui, le Seigneur du trône sublime. (Sourate al-Muminune, 116)

Les différentes utilisations de la propolis
Les abeilles utilisent également la propolis dans la construction de leur ruche, en employant ce matériau pour réparer les fissures et les trous dans les parois. De plus, dans certaines régions volcaniques comme Salerne, dans le Sud de l’Italie, là où les températures deviennent souvent très élevées, il a été observé que l’ajout de propolis à la cire, le matériau brut des rayons, élève le point de fusion de la cire de sorte que les rayons ne fondent pas.23
Lorsqu'il s'agit de la collecte et de dispersion de la propolis, il y a une réelle division du travail entre les abeilles dans les différentes parties de la ruche. Une abeille porteuse de propolis retourne à la ruche d'une façon différente de celle qui transporte le pollen. La porteuse de pollen cherche une cellule vide dans laquelle déposer sa cargaison. Mais la porteuse de propolis se dirige vers une zone de construction où il y a besoin de cette substance et montre aux autres abeilles ce qu’elle a récolté. Si les ouvrières ont besoin de propolis, elles s’approchent de la porteuse et prennent ce dont elles ont besoin de sa corbeille. Ensuite, elles la mélangent immédiatement avec la cire, en formant un adhésif collant qu’elles utilisent dans le processus de construction.
Le point frappant est que la porteuse de propolis n’est pas impliquée dans les travaux de construction, mais elle attend que ses collègues entreprennent leur tâche pour décharger sa corbeille.24 Chaque membre de la colonie a un travail particulier qui lui est propre. Chacune d’elles s’occupe de son propre devoir, et les abeilles ne donnent un coup de main à un autre travail que s’il y a des problèmes. Pour cette raison, une abeille n’est pas impliquée dans la collecte de la résine et en même temps dans la réparation et la momification, ou encore dans l’expulsion hors de la ruche de ce qui a été momifié. Bien que chaque abeille de la ruche possède l’aptitude d’exécuter toutes ces tâches, elle effectue sa propre tâche de la meilleure façon possible et laisse les autres travaux à celles de ses collègues qui en sont responsables.
En ce qui concerne la vie des abeilles ouvrières, il ne faut pas oublier un point très important. Tous les changements de tâche des abeilles ouvrières, tout au long des 5 à 6 semaines que dure leur vie, sont liées aux changements à l’intérieur de leurs corps. Tandis que certaines glandes cessent de fonctionner, des nouvelles entrent en fonction pour effectuer un travail complètement différent.
Durant la période de construction du rayon, par exemple, leurs glandes cirières se développent. Durant la phase nourricière, les glandes mûrissent pour fournir la nourriture aux larves. Quand elles entrent dans la phase de sentinelle, leurs glandes commencent soudainement à sécréter du venin. Si ce développement était dû à la chance, alors un grand nombre de problèmes surgiraient. Par exemple, pendant la phase des soins prodigués aux larves, du venin pourrait être sécrété dans le corps des abeilles au lieu de la gelée royale. Ceci causerait la mort de toutes les larves et l’extinction des abeilles. Pourtant, aucun problème ne survient durant le cours de tous ces changements, parce que tout se produit de façon très contrôlée, à l’intérieur d’un ordre parfait. Il serait impossible qu’un tel ordre se produise au moyen d’un développement arrivé par hasard.
Dans la quatrième phase de leurs vies, les abeilles ouvrières subissent un autre changement de fonction.

Quatrième phase : protection de la ruche
Durant la quatrième phase de leurs vies, les abeilles ouvrières servent de gardes à l’entrée de la ruche. Un autre changement a lieu au niveau de leurs corps ; leurs glandes à venin se développent et commencent à produire du venin. A ce stade, les abeilles montent la garde à l’entrée de la ruche et interdisent l’accès aux intrus. Chaque créature qui s’approche, y compris les abeilles, ne peut entrer que si elle a été identifiée par le garde.25 Si l’abeille sentinelle doit quitter son poste, elle est immédiatement remplacée par une autre ouvrière, qui prend la relève de la garde.
La façon dont les abeilles montent la garde devant la ruche peut être comparée à la manière dont les officiers de l’immigration travaillent aux frontières nationales. La sécurité de la frontière d’un pays est de la plus grande importance, raison pour laquelle un très grand nombre de précautions sont prises. Pareillement, la sécurité de la ruche est très importante : les abeilles sentinelles ne permettent absolument à aucun intrus d’entrer dans la ruche. Toutes les abeilles se ressemblent énormément, pourtant, les abeilles étrangères qui entrent dans la ruche sont immédiatement identifiées. Les scientifiques qui ont étudié la question à savoir comment les abeilles accomplissent cela en sont arrivés à de surprenantes conclusions :
L’odeur de la ruche est le plus important facteur qui permet aux abeilles de se reconnaître l’une l’autre ; grâce à cette odeur, les abeilles sont capables de se distinguer les unes des autres. Celles qui n’ont pas l’odeur distinctive de la ruche représentent donc un danger. Sans exception, tout étranger n’ayant pas l’odeur de la ruche est attaqué par les abeilles sentinelles.
Les abeilles qui essaient d'entrer dans une autre ruche sont immédiatement identifiées par les sentinelles à cause de leur odeur différente et elles sont expulsées ou tuées par les gardes.
Quand un étranger se présente à l’entrée de la ruche, les sentinelles immédiatement font preuve d’une réaction énergique, en utilisant leurs aiguillons contre toute créature perçue comme n’appartenant pas à la ruche. Tout de suite après l’intervention initiale des gardes, les autres abeilles de la ruche se joignent généralement à l’attaque.
Le signal qui amorce une attaque générale par les abeilles ouvrières de la ruche est une substance chimique (la phéromone) émise par les aiguillons des sentinelles attaquant l’intrus. Dans certains cas, en plus de l’émission des phéromones qui amorcent l’attaque, la posture caractéristique et le comportement agité des abeilles représentent également un signal d’alarme pour les autres abeilles de la ruche. Suite à la diffusion des agents chimiques d’alarme, des centaines d’abeilles se groupent à l’entrée de la ruche. Plus la phéromone émise par les gardes est forte, plus considérables sont l’excitation et l’agressivité des autres abeilles.26
Ces phéromones particulières jouent un rôle très important dans la communication entre les abeilles et elles ont été utilisées dès que les premières abeilles sont apparues sur terre. Les abeilles produisent et relâchent des agents chimiques ayant des caractéristiques spéciales qui ont créées dans leurs corps par Allah et, par conséquent, elles sont capables de maintenir les communications.

Le sacrifice de soi des abeilles ouvrières
Durant la période où elles servent de gardes, ces abeilles ouvrières mettent leur propre vie en danger. La raison pour laquelle toute abeille qui attaque un agresseur fait face à la mort est qu’elle est incapable de rétracter son aiguillon. Comme les épines d’un hérisson, l’aiguillon de l’abeille est barbelé, ce qui l’empêche d’être retiré de la peau de plusieurs animaux. Les abeilles gardiennes ne peuvent rétracter leurs aiguillons que de d’autres abeilles ou de certains autres animaux et, dans ces derniers cas, la gardienne ne subit pas de dommage. Cependant, si une abeille pique un être humain et essaie ensuite de s’enfuir, le mécanisme de la piqûre demeure enfoncé dans la peau et l’abeille est donc éventrée. La zone de l’abdomen qui se détache contient le sac à venin et les nerfs qui le contrôlent. Dans le sillage de ce dommage à ses organes internes, l’abeille meurt en très peu de temps.
Une autre caractéristique du sac déchiré de l’abeille qui mourra bientôt, est qu’il continue à pomper le venin dans sa victime, même s’il n’est plus attaché au corps de l’abeille.27
La défense de la ruche est une responsabilité majeure qui concerne la colonie en entier, une que les abeilles gardiennes assument, même au coût de leur propre vie. Chaque abeille de la ruche se comporte de la même façon et lorsque le temps arrive, elle assume le rôle de sentinelle en protégeant la colonie au risque de sa propre vie.
Le comportement du sacrifice de soi des abeilles réfute l’affirmation des évolutionnistes qu’il y a une "lutte pour la survie" dans la nature et que tous les êtres vivants cherchent à protéger seulement leur propre descendance.

La vraie raison de l’esprit de sacrifice des abeilles
Le sacrifice de soi est une forme de comportement qui ne peut pas être expliquée par la thèse de la "lutte pour la survie" de la théorie de l’évolution. Les affirmations des évolutionnistes prennent la position que les êtres vivants luttent pour se protéger et survivre. Mais le fait est qu’il est inexact de dire que la nature consiste seulement en des individus guerriers, puisque les êtres vivants font considérablement preuve de comportements tels la coopération mutuelle et l’esprit de sacrifice. Comme réponse, certains évolutionnistes affirment que les êtres vivants se sacrifient pour assurer la continuité de leur progéniture, en d’autres mots que ceci représente un avantage pour eux. Cependant, cette affirmation contient un certain nombre d’inconsistances.
Par exemple, les abeilles gardiennes attaquent et combattent des insectes comme les frelons, lesquels sont beaucoup plus gros qu'elles, sans un moment d’hésitation. L’affirmation que les abeilles le font dans leur propre intérêt et que cela représente un avantage pour ces dernières soulève de nombreuses questions. Les abeilles sont-elles capables de penser à la défense des petits de leur colonie lorsqu’elles adoptent un tel comportement ? Les abeilles peuvent-elles posséder les concepts de passé et de futur et avoir des inquiétudes et des espérances les concernant ? Quel avantage les abeilles ouvrières peuvent-elles tirer de leur propre mort en défendant leur ruche ?
Il est évidemment hors de question que les abeilles pensent en ces termes ni qu’elles aient quelque chose à gagner de ce comportement. Même si elles y gagnaient quelque chose, cela ne servirait à rien de sacrifier leur vie. Les gardiennes protègent leur ruche seulement parce que c'est la tâche qu'Allah leur a confiée.
Pour une créature dépourvue de toute raison, être capable d’établir un plan, d’agir à la lumière de ce plan, de faire preuve d’une coopération exemplaire et de se sacrifier sont en fait des comportements qui ne peuvent pas vraisemblablement apparaître par hasard. Ces comportements leur ont été enseignés, en d’autres mots, ils ont été inspirés par Allah.
Exactement comme toutes les autres créatures sur la terre, les abeilles qui sont le sujet de ce livre agissent conformément à l’inspiration d'Allah. Tous les êtres vivants dans l’univers, les chevaux, les oiseaux, les insectes, les arbres, les fleurs, les léopards et les éléphants, s’inclinent devant Allah. Tout ce qu’ils font est dicté par l'inspiration d'Allah. Allah révèle Sa domination sur le monde vivant dans la sourate Hud :

… Il n’y a pas d’être vivant qu’Il ne tienne par son toupet. Mon Seigneur, certes, est sur un droit chemin. (Sourate Hud, 56)

Cinquième phase : butinage
Dans la dernière période de leur vie, le travail des abeilles ouvrières est la collecte de nourriture. Elles répondent à tous leurs besoins nutritionnels à partir du pollen et du nectar qu’elles butinent des fleurs. Le pollen est riche en protéine et le nectar est autant une source rapide d’énergie qu'une matière première pour le miel. Puisque les abeilles sont incapables de trouver de la nourriture en hiver, elles emmagasinent le miel dans la ruche. Elles n’emmagasinent pas le pollen séparément pour l’hiver, mais en récoltent en quantité suffisante pour que les plus jeunes abeilles puissent en manger tout au long du pluvieux hiver.28
Le pollen qu’elles collectent n’est pas consommé directement, mais il est transformé en une substance appelée "pollen d’abeille" ou "pain d’abeille". Les abeilles produisent cette transformation en ajoutant du nectar et diverses enzymes au pollen récolté des fleurs.29
Le travail de la récolte du pollen et du nectar retombe sur les abeilles âgées de 21 jours. A ce stade, leurs glandes cirières servant à produire la cire cessent de sécréter et les ouvrières quittent la ruche pour commencer leurs nouveaux et dangereux travaux. Il est risqué de voler à l’extérieur parmi les fleurs parce que c’est là où vivent tous les ennemis naturels des abeilles, tels les araignées et les libellules. De plus, cette tâche est très fatigante, puisque les abeilles doivent constamment voler aller-retour entre la ruche et les fleurs, leur source de nourriture. Les muscles alaires s’usent et les abeilles meurent peu après.
Mais, pendant ce temps, leurs corps sont équipés de systèmes spécialement conçus pour la récolte du nectar et du pollen. Elles avalent le nectar pour remplir leurs sacs à miel internes. Elles n’avalent pas le pollen comme elles le font pour le nectar, mais le transportent à la ruche dans de petites poches fixées sur les côtés de leurs pattes postérieures.

Les corbeilles des abeilles
Sur les pattes postérieures des abeilles, se trouvent de petites concavités, semblables à des cuillers, entourées d’une frange de poils. Cette zone est connue sous le nom de "corbeille", et sert à transporter le pollen. Le dessous de l’abdomen des abeilles est entièrement recouvert de poils doux. Le pollen colle à ces poils quand l’ouvrière butine une fleur et les poils sur ses pattes agissent un peu comme une brosse, en balayant le pollen et en aidant à l’accumuler dans la corbeille.30
Quand une abeille atteint l’âge de butiner, elle remplit son jabot avec une petite quantité de miel pour se donner assez d’énergie avant de s’envoler. De plus, elle utilise ce miel pour placer le pollen qu'elle recueille dans sa corbeille. Quand la butineuse de pollen se pose sur l’anthère d’une fleur, elle utilise sa bouche et ses pattes antérieures pour ramasser le pollen qu’elle y trouve et puis le mouille avec le miel régurgité pour le rendre collant. Pendant que l’abeille fait cela, un peu de pollen colle sur les poils de son corps, c’est pourquoi les abeilles semblent quelquefois être couvertes de farine.
Les abeilles balaient ce pollen et l’entassent dans leur corbeille pendant le vol. Pendant qu’elles volent d’une fleur à l’autre, elles utilisent les peignes sur leurs pattes postérieures pour recueillir le pollen collé sur leurs pattes et leurs corps. En frottant ses pattes postérieures l’une contre l’autre, l’abeille transfère le pollen amassé sur chaque brosse vers la presse à cire sur la patte opposée. Le pollen accumulé est alors poussé dans la corbeille sur la partie extérieure de la patte. Le pollen est donc recueilli dans un seul endroit et l’abeille continue de faire ainsi jusqu’à ce que, éventuellement, un gros dépôt de pollen soit formé et que la corbeille soit pleine. Occasionnellement, l’abeille tape sur la surface extérieure de la corbeille avec ses pattes pour empêcher que tombe la masse de pollen, donc en la mettant en sécurité, et part vers la ruche. A son arrivée, le pollen est placé dans des cellules qui lui sont spécialement réservées.31
Plusieurs insectes récoltent le pollen des fleurs, mais aucun n’obtient des résultats aussi productifs que les abeilles, car le corps de ces dernières est parfaitement adapté à la récolte du pollen. Malgré cela, cette récolte requiert un travail considérable, parce qu’après avoir travaillé pendant très longtemps, l’abeille ne transporte que deux paquets de pollen de retour à la ruche. Remplir une cellule de rayon de miel prend une moyenne 20 paires de paquets de pollen. Cela signifie que les abeilles doivent travailler sans arrêt.32
Des fleurs, les abeilles récoltent deux substances distinctes, très différentes l’une de l’autre, aussi bien par leur contenu que par la façon dont elles sont récoltées et là où elles sont utilisées. Les abeilles ont besoin d’un système pour récolter le nectar des fleurs différent de celui qu’elles utilisent pour récolter le pollen parce que l’emplacement du nectar varie selon la structure de la plante. Chez certaines plantes, le nectar apparaît librement sur la surface des pétales et les abeilles n’ont pas de problème à l’atteindre. Cependant, pour les fleurs de d’autres espèces, le nectar est beaucoup moins accessible, étant au fond d’un long tube. Par conséquent, les abeilles doivent être capables de descendre en profondeur pour récupérer le nectar de ces zones.
Cela représente une difficulté pour un grand nombre d’espèces d’insectes, mais pas pour les abeilles qui ont un organe spécial connu comme étant la proboscis, une pièce buccale tubulaire de forme allongée qui leur permet d’atteindre le nectar dans les profondeurs de la fleur. Elles utilisent aussi leur proboscis pour boire de l'eau et du miel. La proboscis joue un rôle vital dans l'échange de denrées alimentaires entre les abeilles et elle est aussi utilisée pour lécher les sécrétions de la reine et les distribuer aux autres abeilles. Quand la proboscis n’est pas utilisée, l’ouvrière la replie sous la forme d’un Z dans une cavité sous sa bouche, et elle la déplie ensuite lorsqu’elle désire récolter du nectar, du pollen ou de l’eau.33
Quand une abeille se pose sur une fleur, des gouttes de nectar montent premièrement dans ce tube aspirant et ensuite, passent par l'œsophage jusqu’à "l’estomac à miel". Les abeilles récoltent autant de nectar qu’elles peuvent y entreposer, puis elles retournent à la ruche. Elles doivent visiter entre 100 et 150 fleurs pour remplir leurs estomacs à miel dont la capacité est de 50 millimètres cubes.34
La division du travail entre les abeilles est clairement dramatisée dans leur collection et le stockage du nectar. Une abeille retournant à la ruche chargée de nectar ne perd pas de temps à l'entreposer. Au lieu, elle transfère le nectar de sa bouche à celles des abeilles chargées de cette responsabilité, en conservant dans son estomac seulement assez de nectar pour satisfaire à ses besoins d’énergie, puis elle s’envole encore une fois vers une autre source de nourriture. Toute abeille à laquelle le nectar a été transféré peut soit le donner à d’autres abeilles ou soit l’emmagasiner, dépendamment des besoins de nourriture de la ruche au jour en question.35

Autres devoirs
Après être devenues adultes et avoir commencé à butiner, les abeilles peuvent se charger de tous les travaux. Leur durée de vie de trois semaines est suffisante à le faire.
Nous avons déjà mentionné que les changements se produisent dans le corps de l’abeille tout au long de son développement et aussi comment les travaux dans la ruche changent en proportion directe des changements corporels qui ont lieu à différents moments dans le corps de l’abeille. Mais ces changements ne sont pas irréversibles. Les organes de l’abeille peuvent recouvrer leurs fonctions précédentes si les besoins de la ruche le requièrent. Par exemple, quand la ruche subit un dommage, soit suite à une attaque ennemie ou à la suite d’un feu, les adultes qui ne s’occupaient plus de faire de la cire peuvent recommencer à le faire pour pouvoir réparer les dommages. Pareillement, si la possibilité d’un problème à nourrir les larves survient, il y a d'autres abeilles dont les glandes hypopharyngiennes redeviennent fonctionnelles pour aider les abeilles nourricières. Quand le stock de miel est insuffisant, un plus grand nombre d’abeilles peuvent butiner pour récolter le nectar ou, si la ruche a urgemment besoin d'être refroidie, les autres abeilles cessent ce qu'elles sont en train de faire et commencent immédiatement à ventiler la ruche avec leurs ailes. Si la ruche subit une attaque majeure, la plupart des abeilles se joignent à sa défense et des centaines d’ouvrières s’agglomèrent à l’entrée de la ruche pour ensemble repousser l’assaut.36
En résumé, chaque abeille de la ruche sait quelle sorte de besoins peuvent survenir et, par conséquent, comment et où elles doivent agir. Comme nous l’avons vu jusqu’à présent, il y a une "conscience de groupe" qui prévaut dans tout ce que les abeilles font, leur permettant de remplir leurs responsabilités de la manière à obtenir le plus grand succès.
En tenant compte de cette information, il ressort une conclusion des plus importantes. Maintenir que les abeilles acquièrent toutes leurs caractéristiques comportementales et physiques soit par leur propre volonté ou encore par pur hasard s’oppose à la raison, à la logique et à la science. Des détails tels le fait que toutes les abeilles du même âge se comportent de façon similaire et que l’ordre à l’intérieur de la ruche est demeuré inchangé depuis que sont apparues les premières abeilles, sont de claires indications que ces insectes sont dirigés par une intelligence. Toute la connaissance qu'elles possèdent leur est donnée par une Entité pourvue d’intelligence. C’est Allah, avec Son savoir infini, Qui inspire dans les abeilles ce qu’elles doivent faire et quelles tâches elles devront entreprendre à différents moments. Allah crée toute chose à l’intérieur d’un ordre spécifique :
C’est Lui Allah, le Créateur, Celui Qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c’est Lui le Puissant, le Sage. (Sourate al-Hashr, 24)

Contrôle de la température dans la ruche
Certains êtres vivants utilisent leur propre chaleur corporelle pour régulariser la température du milieu dans lequel ils vivent. Ceux qui sont capables de le faire comprennent les créatures à sang chaud, telles les mammifères et les oiseaux. Les températures du corps de beaucoup d’autres créatures à sang froid (lézards, serpents, tortues, poissons, escargots, vers, homards, insectes, etc.) changent selon la température de leur environnement.
En gardant cela à l’esprit, il est stupéfiant que la température dans les ruches des abeilles demeurent constantes à 350C.37 Bien que les abeilles soient incapables de régulariser la température dans la ruche par leur propre chaleur corporelle interne, elles règlent la température dans la ruche avec la chaleur créée par leur propre mouvement. Une des responsabilités les plus importantes des abeilles ouvrières est la stabilisation de la température de la ruche. Peu importe la température de l’environnement (tronc d’arbre, espace rocheux, etc.), les abeilles conservent toujours sous strict contrôle la température dans la ruche. A partir de la fin du printemps jusqu’à l’automne, elles maintiennent une température constante de 34,5 à 35,5 0C.
Les abeilles sont fortement affectées par les changements de température. Les procédés comme la production de la cire et du miel ont lieu à une température spécifique. Celles qui sont le plus affectés par les changements de température de la ruche sont les jeunes et, pour cette raison, une grande attention est portée sur la température à l’intérieur des cellules du couvain. Les abeilles entreprennent des activités diverses pour stabiliser la température dans la ruche, sans égard aux changements au cours de la journée. Tôt le matin, par exemple, quand les températures de l’air sont les plus froides, les ouvrières se pressent ensemble autour des rayons et réchauffent les œufs avec leur propre chaleur corporelle. Au fur et à mesure que le jour avance et que la température de l’air commence à augmenter, cette masse d’abeilles se disperse graduellement. Si la température continue de monter, les abeilles commencent à battre leurs ailes pour ventiler cette zone et abaisser la température. Elles cherchent à abaisser la température en dirigeant le courant d’air à l’entrée de la ruche et vers les rayons.
Durant les jours très chauds, les abeilles utilisent un moyen de refroidissement assez puissant. Quand la température dans la ruche atteint un niveau critique, au lieu d’apporter du pollen ou du nectar, les abeilles butineuses apportent des gouttes d’eau qu’elles ont récoltées de différentes sources et les vaporisent au-dessus de cellules du couvain.38 Elles font ensuite un courant d’air avec leurs ailes pour évaporer cette eau. Au moyen de cette méthode, la température retourne vite au niveau précédent.39 Lors d’une expérience, une ruche a été placée directement sous les rayons du soleil une journée où la température atteignait jusqu’à 500C. On a observé que les abeilles apportaient constamment de l’eau d’une source à proximité pour maintenir la température à l’intérieur à 350C.
Les abeilles utilisent une méthode similaire à celle qu’elles emploient pour refroidir la ruche quand elles doivent la réchauffer pendant l’hiver. Quand la température descend dans la ruche, elles se rassemblent premièrement en un grand essaim. La couche externe des abeilles varie entre 2,5 et 7,5 cm d’épaisseur, dépendant de l’intensité du froid. Le reste des abeilles, qui sont à l’intérieur, ne sont pas aussi près l’une de l’autre que celles à l’extérieur. Ces abeilles se déplacent constamment, fournissant de la chaleur à l’essaim. (On sait qu'à 100C, une abeille peut produire 0,1 calorie de chaleur par minute). Les abeilles se déplacent encore plus pour générer plus de chaleur. Celles qui sont à l’extérieur se serrent les unes sur les autres, s’assurant ainsi que leurs corps a le moins de contact possible avec l’air froid.
La nourriture dans les estomacs à miel des abeilles qui sont à l’extérieur est vite épuisée. A ce point, les abeilles à l’extérieur changent de place avec celles à l’intérieur.40 Au moyen de cette méthode, les abeilles sont capables de maintenir la température de la ruche à 350C même si la température extérieure descend jusqu'à -30oC.41
Ces solutions que les abeilles emploient pour régulariser la température de la ruche sont extrêmement efficaces et pratiques. La question qui doit être prise en considération est comment elles ont découvert ces solutions et comment elles arrivent à la température optimale de la ruche. Il est très stupéfiant qu’un insecte soit capable de faire des calculs si raffinés.
Premièrement, il est essentiel qu’il existe un organe pour mesurer la température dans le corps de l’abeille. Ceci étant, la question qui se pose est comment un tel organe, aussi sensible qu’un thermomètre, a-t-il pu être créé. Puisque les abeilles ne peuvent pas avoir eu possession de ce système par hasard et qu’elles ne peuvent pas avoir identifié ce que la température de la ruche devrait être et comment la maintenir en expérimentant, alors il doit y avoir une Puissance Qui crée ces aptitudes chez les abeilles.
Il est impossible pour les abeilles de créer tout cela elles-mêmes. Les abeilles, dont la plupart des adultes vivent moins d'un mois, ne peuvent pas avoir trouvé d'elles-mêmes le dessin de ce système de mesure de la température situé dans leurs corps, ni l’information sur quand et comment réchauffer leur ruche.
Tout cela nous mène à une conclusion : tout ce que les abeilles font est inspiré en elles par Allah, le Créateur de tout. Les systèmes qu’elles possèdent et le talent artistique sans égal nous amènent à Lui.

La mort des abeilles ouvrières
Les abeilles ouvrières supportent tout le fardeau de la colonie et travaillent sans arrêt à partir du moment où elles éclosent du stade nymphal. A cause de ce rythme incessant, elles ne vivent que 3 ou 4 semaines après avoir quitté la ruche et avoir commencé la récolte de nourriture.
La principale cause de la mort des ouvrières est leur incessante quête de nourriture. Comme résultat de cette exigeante activité, les glandes pharyngiennes et cirières des butineuses dégénèrent rapidement. Elles perdent également leurs poils après une distance totale de vol d’environ 800 kilomètres et leurs muscles alaires s’usent.42 Les abeilles ouvrières meurent habituellement au travail, à l’extérieur de la ruche.
Les nouveaux individus qui éclosent à l’automne assumeront la charge de maintenir la colonie. Puisque l’éclosion de ces abeilles coïncide avec le début de l’hiver, elles sont incapables de quitter la ruche et doivent vivre des denrées alimentaires déjà emmagasinées par les générations précédentes d’ouvrières.
Malgré la courte durée de la vie des abeilles qui composent la colonie, les colonies elles-mêmes vivent plutôt longtemps, tellement qu’en fait qu’elles peuvent survivre pendant 20 ans ou plus, si on exclut les circonstances telles le feu et la sécheresse.

Les abeilles sont apparues en un seul instant
En examinant la vie des abeilles, le point sur lequel se concentrer est comment toutes les fonctions dans la ruche sont exécutées par des milliers d’individus et pourtant, malgré leur grand nombre, il n’y a jamais la moindre confusion ou le moindre désordre. Les larves ne connaissent jamais la faim. La défense n’est jamais négligée et le service offert à la reine est toujours le même. Les abeilles se comportent très intelligemment durant toutes les phases de leurs vies et complètent avec succès toutes les tâches qui leurs sont confiées.
Les activités des abeilles ouvrières sont décrites dans The Marvels of Animal Behavior, un livre publié par la société National Geographic :
Si vous observez les ouvrières, il devient vite évident que leur comportement est conséquent et qu’elles ne passent pas sans but de tâche en tâche. Une abeille peut passer une heure à préparer les cellules pour les œufs frais ; une autre se déplace à travers les rayons pour servir la reine ; une troisième butine dans les champs. Comment chaque ouvrière sait-elle précisément ce qu’elle doit faire et quand le faire ?43
Pour exécuter leur travail dans la ruche, tel que mentionné plus tôt, les ouvrières utilisent quelquefois des fluides spéciaux et, à d’autres moments, les organes créés pour la tâche à remplir. Pour qu’une abeille survive, les propriétés qu’elle possède doivent toutes exister en même temps. Le venin et l’aiguillon qui sont essentiels à la défense de la ruche, la pièce buccale allongée utilisée pour récolter le nectar des fleurs, les poils qui permettent au pollen de coller au corps de l’abeille butineuse, les poils semblables à une brosse sur leurs pattes et beaucoup d’autres structures existaient toutes à partir du premier instant où les abeilles sont apparues sur terre. De plus, le comportement décrit par les évolutionnistes comme "instinctif" a dû lui aussi exister depuis leur première apparition. Une abeille doit savoir comment nourrir les larves, comment servir la reine, le meilleur angle auquel construire les rayons pour le stockage le plus aisé du miel, comment sauvegarder la cire et protéger la ruche, comment récolter la propolis et comment dire à ses collègues où la nourriture se situe, et tout cela à compter du moment où elle sort de sa cellule. En résumé, toutes les aptitudes des abeilles doivent avoir existées depuis aussi longtemps qu’elles-mêmes existent.
Si seulement une des caractéristiques des abeilles n’existait pas, alors des difficultés insurmontables se présenteraient et ces créatures seraient incapables de survivre. Ce fait prouve que les abeilles ne peuvent pas être apparues au cours du temps, par étapes, comme les évolutionnistes voudraient nous le faire croire. A défaut d'une seule de leurs propriétés et aptitudes, les abeilles ne pourraient pas survivre. Sans aiguillon, par exemple, elles seraient incapables de se défendre. Sans les corbeilles derrière leurs pattes, elles seraient incapables de transporter le pollen à la ruche. Si leurs trompes étaient trop courtes, elles seraient incapables de sucer le nectar et si elles ne sécrétaient pas de cire, elles seraient incapables de construire les rayons. Si elles ne savaient pas comment prendre soin des larves et construire les rayons de miel, leurs ruches seraient disparues. Même si elles avaient des glandes à venin, sans la connaissance de comment protéger la ruche, ces glandes ne serviraient à rien. En résumé, tous les systèmes corporels et les aptitudes des abeilles doivent être apparus en même temps et dans une forme complète, ce qui ne peut pas possiblement s’être produit par hasard.
Tout ceci démontre que les abeilles doivent être apparues en un seul instant et dans leurs formes actuelles. Les abeilles ont été créées par un Créateur Tout-Puissant, Qui se révèle Lui-même à nous avec les caractéristiques parfaites qu’Il a créé chez les abeilles et toutes les autres espèces. Ce Créateur est Allah Tout-Puissant, le Créateur de tout l’univers, Qui possède une connaissance puissante, infinie et incomparable. Allah est Celui Qui est capable de tout créer, Qui a la connaissance de tout :

Il a créé les cieux sans piliers que vous puissiez voir ; et Il a enfoncé des montagnes fermes dans la terre pour l’empêcher de basculer avec vous ; et Il a propagé des animaux de toute espèce. Et du ciel, Nous avons fait descendre une eau, avec laquelle Nous avons fait pousser des plantes productives par couples de toute espèce. "Voilà la création d’Allah. Montrez-moi donc ce qu’ont créé, ceux qui sont en-dehors de Lui !" Mais les injustes sont dans un égarement évident. (Sourate Luqman, 10-11)


LA REINE ABEILLE QUI ASSURE
LA CONTINUITE DE LA RUCHE

Un bref coup d’œil à la ruche d’abeilles révèle que les ouvrières prennent particulièrement soin d’une abeille, beaucoup plus grosse qu’elles. Les autres abeilles lui fournissent tout ce dont elle a besoin, comme la nourriture, le nettoyage et la sécurité. Bien que toute ruche contienne des dizaines de milliers d’abeilles, il n’y a qu’une reine dont la longévité est d’une importance vitale à toute la ruche. Elle assure la continuité de la colonie. De plus, la discipline dans la colonie est garantie par les substances qu’elle émet.
Toute sa vie durant, la reine ne fait rien d’autre que pondre des œufs. Elle est toujours à l’intérieur de la ruche, elle ne la quitte jamais, et pond des œufs chaque jour à compter du début du printemps jusqu’à la fin de l’été. Les ouvrières se chargent de tous les aspects de son bien-être. Pendant que la reine se déplace dans la ruche, un groupe d’ouvrières se rassemble autour d’elle, la nourrit constamment, en la caressant avec leurs antennes et la nettoie en la léchant. En résumé, la reine n’est pas impliquée dans tout ce qui concerne ses propres soins, parce que son seul devoir est de pondre des œufs pour perpétuer la ruche.
La reine : une abeille plutôt différente
La reine est séparée des autres abeilles dès son stade larvaire. Les reines sont élevées dans des rayons différents ayant des caractéristiques différentes de ceux des autres abeilles. Ce site où la reine est élevée est composé de cellules spéciales qui pendent du rayon, à l’envers. Puisqu’elle est plus grosse que les autres abeilles, ces cellules sont également construites sur une plus grande échelle.44
Comme il a été souligné dans les sections précédentes, il n’y a pas de différence entre l’œuf duquel une reine éclot et l’œuf qui produit les ouvrières. La reine est le résultat d’une alimentation spéciale avec de la gelée royale au cours des six jours de sa période larvaire et elle éclot non pas en tant que femelle ouvrière ordinaire, mais en tant qu’abeille très différente en termes d’apparence et de fonction. Les ouvrières sont nourries de gelée royale seulement pendant trois jours, tandis que la reine la reçoit pendant tous les six jours de son stade larvaire.45
Les ingrédients et la quantité de gelée royale donnés à la reine sont spécialement calculés. La recherche a établi que tandis qu'il n’est donné que 3 milligrammes aux autres abeilles durant leur stade larvaire, 10 milligrammes sont donnés à la reine. Simplement à cause de cette différence dans l’alimentation, la reine et une ouvrière éclosent comme étant deux créatures distinctes ayant des caractéristiques morphologiques très différentes l’une de l’autre.46

Différences entre la reine les autres abeilles
La reine diffère des autres par sa structure générale et son apparence. Par exemple, bien que les ouvrières soient des femelles tout comme la reine, leurs ovaires ne sont pas développés. En d’autres mots, toutes les abeilles ouvrières sont stériles. La tête et le thorax de la reine sont un peu plus grands que ceux des ouvrières. Contrairement aux abeilles ouvrières, la mandibule de la reine n’est pas faite pour construire des cellules de cire. Aussi, les pattes postérieures de la reine sont dépourvues des poils durs qui frangent les corbeilles des ouvrières. Mais le plus important de tout, bien que la reine éclose d’exactement la même sorte d’œuf que les ouvrières, elle vit pour une période de 4 à 5 années (sauf celles qui éclosent en hiver, lesquelles ne vivent que quelques mois), au lieu de 5 à 6 semaines.
Celles-ci ne sont que quelques-unes des différences générales entre la reine et les ouvrières. Nous les verrons plus en détail à la page suivante.

Les premiers jours de la reine
Après son stade larvaire, la reine traverse le stade nymphal, tout comme les autres abeilles, et éclot en tant que reine adulte 16 jours après la phase de l’œuf. Elle est plus grosse que les ouvrières et légèrement plus longue que le faux-bourdon.
Pour aider à garantir la sécurité de la ruche, et en tenant compte de toutes les circonstances pouvant survenir, les ouvrières n’élèvent pas seulement une, mais plusieurs reines à la fois. Au cas où quelque dommage surviendrait à la reine, une nouvelle reine commence immédiatement à être élevée. La première chose qu’elle fait est de se déplacer à travers les rayons jusqu’à ce qu’elle trouve une cellule sans opercule contenant du miel. Elle mange le miel qu’elle y trouve et se déplace rapidement vers d’autres rayons. Son objectif est de trouver et de tuer les autres nymphes des reines potentielles. Aussitôt qu’elle découvre une autre reine non encore éclose, elle utilise sa mâchoire inférieure pour ouvrir la cellule dans laquelle repose la reine nymphe et elle pique sa rivale. Alternativement, elle peut simplement laisser l’opercule de la cellule ouvert et laisser que la reine soit détruite par les ouvrières.
Si la reine rencontre une autre reine adulte dans la ruche, elles s’attaquent mutuellement jusqu’à ce que mort s'ensuive, l’issue de la bataille est décidée lorsque l’une d’elle arrive à piquer l’autre. Ce n’est pas un événement fréquent dans la ruche parce que les reines se confrontent seulement si la reine existante est très vieille ou si elle n’a pas encore quitté la colonie pour en établir une nouvelle.47 En général, quand une nouvelle reine apparaît dans la ruche, l’ancienne reine l’a déjà quittée depuis longtemps. Le fait que la reine soit si déterminée à tuer ses rivales est très important pour le maintien de l’ordre dans la ruche, parce que l’existence d’une seule reine dans la ruche est essentielle pour l’établissement de la discipline.
Lorsqu’elle sort de sa cellule, la nouvelle reine ne peut pas remplacer l’ancienne reine parce qu’elle n’a pas encore commencé à pondre des œufs. Pour ce faire, elle doit premièrement être fécondée. Cependant, la fécondation n’a jamais lieu à l’intérieur de la ruche. La reine quitte vite la ruche et cherche les abeilles mâles, les faux-bourdons, qui la féconderont.48
Il y a deux circonstances où la reine quitte la ruche : son vol nuptial et le temps de l’essaimage. A part ces deux occasions, la reine ne quittera jamais la ruche. Avant de partir pour son vol nuptial, elle se déplace constamment dans la ruche. Durant les 5ème et 6ème jours, elle visite fréquemment l’entrée de la ruche. Le jour suivant, elle effectue de courtes envolées pour connaître l’emplacement de la ruche et se familiariser avec son environnement. Ces vols sont de courte durée au début, mais leur durée augmente au cours des jours.49

Le vol nuptial de la reine
La reine s’envole et quitte la ruche pour être fécondée, accompagnée d’un groupe d’ouvrières. Peu de temps après, elle quitte son escorte d’abeilles et vole seule vers l’endroit où se trouvent les faux-bourdons. Lorsqu’elle arrive à une certaine distance de cet endroit, elle commence à relâcher de la phéromone qui permet aux faux-bourdons de la localiser.
Ce voyage, connu sous le nom de vol nuptial, et grâce auquel les mâles deviennent conscients de sa présence, a lieu typiquement 10 jours après que la reine éclot de la pupe.50 Les organes reproducteurs de la reine sont composés de deux ovaires qui produisent ses œufs et d’un petit récipient au niveau de l’abdomen appelé "spermathèque", dans laquelle le sperme du mâle est emmagasiné. Ce récipient jouera un rôle crucial dans la vie des abeilles qui composeront les futurs membres de la colonie. L’accouplement du faux-bourdon et de la reine a lieu sur l’aile. Après la fécondation, le mâle habituellement meurt et la reine retourne à la ruche.
Il a été établi que la reine effectue de trois à douze vols durant la période de fécondation et s'accouple chaque fois avec un faux-bourdon différent. Puisque le sperme d’un mâle ne suffit pas à remplir sa spermathèque, elle reçoit le sperme de plusieurs mâles.51 Après chaque fécondation, le sperme de tous les mâles est emmagasiné ensemble. La reine utilisera le sperme obtenu des vols nuptiaux pendant les 4 ou 5 années que dure sa vie.52 Il y a en moyenne 6 millions de spermatozoïdes dans la spermathèque d’une reine fécondée.53
Contrairement aux cellules reproductrices de plusieurs créatures, le sperme des abeilles mâles peut être conservé pendant des années dans le corps de la reine sans se décomposer ou perdre sa vitalité. C’est encore un autre signe de la création parfaite du corps de l’abeille.
Cependant, le sperme recueilli dans son corps ne produit pas lui-même la fécondation. Chaque phase de la fécondation de l’œuf est sous le contrôle de la reine. Elle règle la fécondation en déposant autant de sperme de la spermathèque qu’elle le désire. (Ce procédé miraculeux sera examiné plus en détail plus loin dans ce livre).

Un million d’œufs par an
2 ou 3 jours après la fin du processus d’accouplement, la reine commence à pondre ses œufs un à la fois, dans une série de cellules spécialement préparées par les abeilles ouvrières. Elle continue ce procédé, sans arrêt, chaque année à partir du début du printemps jusqu’au milieu de l’automne et ce, jusqu’à la fin de sa vie.
Durant la période de ponte, une reine pond de 1.500 à 2.000 œufs par jour.54 Lorsque nécessaire, elle peut augmenter ce nombre jusqu’à 3.000.55 En se basant sur le rythme moyen de la reine, cela signifie qu’un œuf fécondé est pondu à chaque minute.
Il a été calculé qu’une seule reine peut pondre plus d’un million et demi d’œufs en l’espace d’un an.56 Etant donné la durée de sa vie, cela signifie qu’une unique reine pondra éventuellement des millions d’œufs. De plus, le poids total des œufs pondus par la reine durant une journée est équivalent au poids de son propre corps !
Quand la reine est sur le point de pondre un œuf, elle met premièrement sa tête dans la cellule du rayon et l’inspecte. Quand elle s’est assurée que la cellule est vide et appropriée à ce qu’un œuf y soit pondu, elle projette son abdomen au-dessus de ladite cellule. Elle pond alors soigneusement un long œuf dans le fond de la cellule. Aussitôt que le procédé est terminé, elle se déplace en direction de la prochaine cellule vide. La reine répète ce geste au moins 1.500 fois par jour. Malgré la nature éreintante de ce processus, elle fait preuve du même soin et de la même attention chaque fois qu’elle pond un œuf.57

Comment la reine détermine le sexe des autres abeilles
Nous avons déjà mentionné que la reine peut déterminer le sexe des autres abeilles qui n'ont pas encore nées. Elle le fait en ouvrant et en fermant la bouche de la spermathèque, dans laquelle le sperme est emmagasiné, qui est reliée par un petit canal à l’oviducte, le tube à travers lequel passent les œufs provenant de l’ovaire. Quand la reine souhaite pondre un œuf femelle, elle relâche une infime quantité de sperme de la spermathèque dans le canal, pour féconder l’œuf. L’œuf sera fécondé seulement si elle relâche le sperme. Si le sperme ne sort pas de la spermathèque, l'œuf ne sera pas fécondé. Le résultat de ce processus, totalement sous le contrôle de la reine, est que les abeilles femelles éclosent d’œufs fécondés et les abeilles mâles, ou faux-bourdons, de ceux non fécondés.58
Quand les scientifiques ont étudié la question à savoir comment la reine pouvait posséder un tel système et les critères par lesquels elle détermine le sexe, ils sont arrivés à des résultats très surprenants. Réellement, ce sont les abeilles ouvrières qui déterminent le sexe de l'œuf, malgré la supervision du procédé par la reine, parce que la reine pond un œuf selon le type de cellule que les ouvrières lui ont préparée. Si la cellule dans laquelle la reine pondra l’œuf est d’une taille standard de 5,2 millimètres, une cellule femelle, alors la reine effectuera la fécondation et y déposera un œuf qui éventuellement éclora en une abeille femelle. Mais si la reine tombe sur une cellule plus large d’un 1 millimètre, elle y pondra alors un œuf non fécondé. Autrement dit, la reine pond autant d’œufs de faux-bourdon qu’il y a de cellules préparées par les ouvrières pour les faux-bourdons.59
Les ouvrières déterminent aussi le nombre de cellules. D’après les besoins de la ruche, elles décident combien de cellules d’ouvrières et de cellules de mâles devraient être construites et quel sera l’espace réservé pour le miel ou le pollen.60
Si, comme nous l’avons vu, les ouvrières décident du nombre de cellules en fonction des besoins de la ruche, préparent les dimensions de ces cellules suivant ce nombre et, conséquemment, dirigent les actions de reine, certaines questions viennent à l’esprit : est-il possible pour un insecte de faire des calculs détaillés et de décider la taille de la cellule de façon autonome ? Ou est-il possible pour n’importe quel insecte de diriger les actions d’un autre ? Evidemment pas ! Les abeilles ont de très petits cerveaux et manquent totalement des attributs tels la pensée, le jugement ou le calcul. Cela étant le cas, il semble qu’il y ait une autre puissance qui contrôle le comportement des abeilles. L'explication pour la direction de la reine par les abeilles ouvrières est que les deux créatures agissent sous l’inspiration d'Allah, Qui enseigne aux deux groupes d’insectes comment se comporter.
Arrêtons-nous maintenant pour un moment et considérons que tous les détails que nous avons examinés jusqu’à présent démontrent le comportement extrêmement conscient, un ordre social parfait dans les vies des abeilles et l’existence de caractéristiques et de structures totalement compatibles à exécuter cet ordre.
Evidemment, aucune abeille ne peut elle-même identifier les variations millimétriques dans les dimensions des cellules, ni décider en conséquence du sexe de l’œuf. Nous devons donc nous demander ce qui suit : Qui détermine le nombre d’ouvrières et de mâles dont la ruche a besoin et quand une nouvelle reine sera nécessaire ? Est-ce que l’intelligence et la conscience des abeilles qui construisent les rayons établissent cet ordre ? Ou prenons par exemple la reine, un insecte d’une longueur de seulement quelques centimètres et ayant un cerveau consistant en des connexions nerveuses très rudimentaires. Avec son intelligence limitée, comment une telle créature peut-elle possiblement comprendre le but derrière les cellules de rayon construites et pondre l’œuf approprié dans chacune sans qu’il n’y ait jamais de confusion ?
Ce qui ressort à la suite de ceci est l’existence d’une parfaite supervision d’abeilles. Pourtant, ce contrôle n’est pas exercé par la reine ou par les quelques autres abeilles sur des dizaines de milliers d’ouvrières. C’est en fait l’inspiration d'Allah. Comme toutes les autres espèces, les abeilles se comportent conformément à l'inspiration d'Allah et maintiennent un ordre parfait que nous avons pris en considération jusqu’ici. Allah a créé leurs systèmes physiques pour qu’ils soient idéalement appropriés aux vies qu’elles mèneront. Il est le Créateur de tout :

Celui Qui crée est-il semblable à celui qui ne crée rien ? Ne vous souvenez-vous pas ? (Sourate an-Nahl, 17)

Il est le Créateur des cieux et de la terre à partir du néant ! Lorsqu’il décide une chose, Il dit seulement "Sois !" et elle est aussitôt. (Sourate al-Baqarah, 117)

L’autorité de la sécrétion de la reine
Dans des conditions normales, les abeilles ouvrières ne construisent aucune cellule pour les reines. La présence de la reine dans la ruche l’empêche. Cette situation change seulement dans des circonstances exceptionnelles. Pour comprendre les conditions dans lesquelles les ouvrières commenceront à préparer une nouvelle cellule royale quand une reine est déjà présente, nous devons examiner la sécrétion émise par la reine.
Toutes les abeilles ouvrières dans la ruche sont des femelles pourtant, au contraire de la reine, elles sont incapables de pondre des œufs car leurs organes reproducteurs ne sont pas développés. Ceci a été un motif intéressant de spéculation chez les scientifiques pendant plusieurs années. Nous avons déjà vu comment les larves femelles éclosent soit comme reines, soit comme ouvrières, à cause de la gelée royale avec laquelle elles sont nourries durant le stade larvaire. En fait, les ouvrières ont aussi des organes reproducteurs lorsqu’elles sont à peine écloses. Pourtant, ceux-ci ne se développent jamais et elles ne deviennent pas aptes à la ponte d’œufs. Les scientifiques ont fait des recherches pour en connaître les motifs et ils ont éventuellement trouvé la réponse qu'ils cherchaient.
La réponse repose sur un agent chimique sécrété par la reine, lequel agent chimique informe non seulement les autres abeilles qu’elle, la reine, est vivante et se porte bien, mais stérilise aussi toutes les autres femelles de la colonie. Cet agent chimique provenant des glandes mandibulaires de la reine permet aussi aux membres de la colonie de se reconnaître l’un l’autre.61 La formule de cet agent chimique est :


Un autre effet de ce signal sur les abeilles est que ce dernier les empêche de construire une autre cellule royale aussi longtemps que la substance est présente dans la ruche.
Cette substance garantit aussi la discipline dans la ruche. Par conséquent, il faut que la reine en produise constamment une quantité suffisante pour que la ruche soit en mesure d’effectuer ses fonctions quotidiennes. Cet agent chimique relâché par la reine doit atteindre toutes les abeilles de la ruche et la quantité de la substance de la reine nécessaire à chaque ouvrière a été établie comme étant une moyenne de 0,1µg par jour.62 C’est la reine qui maintient l’ordre dans la ruche, bien qu’il lui soit évidemment impossible de porter un intérêt personnel à chacune de ses dizaines de milliers d’abeilles membres.
La substance de la reine est constamment propagée dans la ruche par jusqu’à une douzaine d’abeilles qui sont toujours autour d’elle et qui prennent soin d’elle. Celles-ci lèchent l’agent chimique du corps de la reine et le transmettent aux autres abeilles durant le transfert de la nourriture, lequel se produit par la bouche. Durant ce procédé, l’odeur dégagée par la reine est rapidement transmise à tous les autres membres de la colonie. Cela signifie que tous les membres de la colonie partagent une odeur commune, les distinguant des membres des autres colonies.
Toute diminution de cette sécrétion met les ouvrières à l’action, parce qu’elles la prennent comme un signal que leur reine est devenue vieille ou que leur colonie est devenue excessivement grande. Dans les deux cas, les ouvrières doivent prendre un certain nombre de mesures.63

Quand la reine vieillit
Au fur et à mesure que la reine vieillit, sa force décline et les conséquences commencent à se faire sentir dans la ruche. Par exemple, le rythme de sa ponte des œufs diminue et, le plus important de tout, il y a une baisse dans la quantité de substance qu’elle sécrète. Comme nous l’avons vu, l’odeur de cette substance empêche les ouvrières d’élever une autre reine, alors de telles indications sont un signe pour les abeilles ouvrières. Au fur et à mesure que ce niveau diminue, les ouvrières commencent immédiatement à construire de nouvelles cellules royales et se préparent à élever de nouvelles reines.
Dans des circonstances normales, il est hors de question pour cette colonie d’abeilles de se retrouver sans une reine. Cela est dû au fait que lorsque les circonstances changent soudainement et que la colonie se retrouve à faire face au danger de ne plus avoir de reine, les abeilles ouvrières commencent immédiatement à nourrir certaines des larves existantes avec de la gelée royale.64
Il existe ici un autre point important. Comme nous l’avons déjà souligné, les cellules pour ces larves destinées aux reines sont généralement plus larges que les autres. Dans des conditions d’urgence, il n’y a aucune possibilité que des larves à être élevées comme reines soient transférées dans des cellules royales plus larges. Leurs cellules sont de la taille standard de celle de l’ouvrière, ce qui pourrait poser un problème pour les reines en développement. Pourtant, pour les abeilles, cela ne présente pas de difficulté.
Dans une tel cas d’urgence, les ouvrières commencent à défaire les parois des cellules autour de celles des larves qui sont élevées comme reines. Leur objectif est d’élargir les cellules normales et d’en faire des cellules royales. Plusieurs cellules d’ouvrières sont défaites pour obtenir une seule cellule royale. Evidemment, les larves de l’ouvrière à l’intérieur de celles-ci meurent.65
Pourtant, cette perte est insignifiante pour la ruche. Les ouvrières le font pour assurer la survie de la totalité de leur colonie. Elles préfèrent la survie de quelques candidates au titre de reine à celles de plusieurs ouvrières. Suite à ladite préparation des cellules royales, les nouvelles reines potentielles sont nourries avec de la gelée royale.
Peu de temps après, la première des reines spécialement élevées éclot de sa cellule et commencent à éliminer ses rivales.
A partir du moment où elle éclot de sa cellule jusqu’à ce qu’elle quitte la ruche, la reine est totalement consciente de ce qu’elle doit faire. Il n’y a qu’une explication possible pour son comportement conscient et orienté vers un but et la façon dont elle est complètement équipée de tout ce dont elle a besoin pour atteindre cette fin. Les abeilles possèdent une conscience inspirée en elles par Allah et ont ce comportement grâce à Sa Volonté.

Abeilles mâles
Les mâles, ou faux-bourdons, sont la seule exception dans les colonies d’abeilles où tout autre individu a un certain nombre de responsabilités. Les abeilles mâles ne contribuent aucunement à la défense de la ruche, ni au nettoyage ni à la récolte de nourriture. Leur seule fonction est de féconder la reine.66 Puisque les faux-bourdons ne possèdent quasi aucune des caractéristiques que l’on retrouve dans les autres abeilles, excepté pour leurs organes reproducteurs, ils ne sont pas capables de servir à d’autres fins que celle de féconder la reine.
Il existe des différences très distinctes entre les abeilles mâles et femelles. Quelques-unes d’entre elles sont énumérées ci-dessous :
- Les abeilles femelles ont des corbeilles à pollen, tandis que les mâles n’en ont pas.
- Les femelles ont des aiguillons, lesquels sont absents chez les mâles.
- Les femelles ont des poussoirs qui les aident à récolter le pollen sur leurs pieds et des poils sur leurs abdomens, ce que les mâles n’ont pas.
- Les abeilles femelles ont des glandes cirières ; les mâles n’en ont pas.
- Les abeilles femelles construisent les rayons, tandis que les mâles en sont incapables.
- Les femelles peuvent exécuter la "danse de l’abeille" mais les mâles ne le peuvent pas.
- Contrairement aux mâles, les femelles sont capables de récolter la nourriture.
- Les abeilles femelles prennent soin des petits, contrairement aux mâles.
En hiver, on ne peut trouver que des abeilles femelles dans la ruche parce que les mâles sont soit expulsés hors de la ruche ou soit tués avant l’arrivée de l’hiver. Cependant, à l’approche du printemps, les abeilles ouvrières commencent à construire des cellules pour les œufs des mâles. La reine pond alors des œufs dans ces cellules qui généreront des faux-bourdons. Les mâles éclosent de ces cellules au début du mois de mai.67
Ces mois sont généralement ceux pendant lesquels la vieille reine quitte la ruche pour établir une nouvelle colonie et les nouvelles reines sont élevées dans la ruche. Durant cette période, la nouvelle reine doit entreprendre des vols nuptiaux pour être en mesure de pondre des œufs, une des raisons pour laquelle les ouvrières élèvent les abeilles mâles.
Malgré le manque d’aptitudes des abeilles mâles, les ouvrières prennent grand soin d’eux jusqu’à ce qu’ils fécondent la reine. Cinq ou six ouvrières doivent travailler sans arrêt pour nourrir un seul des 400 à 500 faux-bourdons de la ruche. En d’autres mots, environ 2.000 à 3.000 abeilles ouvrières ne font que prendre soin des faux-bourdons pour une période de temps déterminée.
Pas plus de 10 mâles sont nécessaires à la fécondation de la reine. Néanmoins, une communauté d’abeilles élève des centaines de faux-bourdons. Malgré tout le travail qui doit être fait dans la ruche, les ouvrières passent une grande partie de leur temps à prendre soin des mâles. Cette tâche est très importante parce que la reine doit trouver des mâles lorsqu’elle part pour son vol nuptial. En tenant compte que les abeilles ont des ennemis tels les libellules et que les faux-bourdons n'ont pas d’aiguillon ou de venin pour se défendre, on peut clairement comprendre l’importance de les élever en grand nombre.
Malgré qu’ils ne servent à aucun autre but, le fait que les faux-bourdons reçoivent une énorme quantité de soins de la part des ouvrières pendant une période spécifique est une précaution importante prise pour la sécurité de toute la ruche. Evidemment, il y a un but spécial derrière tout cela, celui d’assurer la continuité de la ruche en évitant tout risque mettant en péril la fécondation de la reine. Par conséquent, une question se pose : comment les abeilles prennent-elles une décision si importante ? Se rassemblent-elles pour établir cette stratégie ? Ou ont-elles, par hasard, découvert que c’était une bonne stratégie et ont compris, d’une manière ou d’une autre, que c’était nécessaire et ont décidé de poursuivre de cette façon ?
Evidemment, les abeilles ne peuvent faire aucune de ces choses et ne peuvent pas non plus prendre des décisions de leur propre chef. Elles n’ont pas de mécanismes de prise de décision, ni non plus de conscience avec laquelle préparer une stratégie et la mettre en œuvre. Comme tous les autres êtres vivants sur la terre, elles sont complètement soumises à Allah.
Si le nombre de mâles était limité, alors plusieurs problèmes surviendraient durant le processus de fécondation. Par exemple, certains d’entre eux pourraient ne pas trouver la reine, ou encore être la proie de leurs nombreux prédateurs. Ceci pourrait faire en sorte que la spermathèque de la reine ne soit pas suffisamment remplie et, par conséquent, causer la production d’un nombre insuffisant d’abeilles dans la ruche. En réalité, ceci ne se produit jamais. Il y a un nombre suffisant de mâles dans chaque ruche. Les ouvrières se conforment à l’inspiration d'Allah et prennent soin des faux-bourdons, qui errent autour de la ruche jusqu’à la fin de la période de fécondation et ils ne travaillent pas.

Les caractéristiques spéciales du faux-bourdon,
la fécondation et ce qui s'ensuit
Les abeilles mâles quittent la ruche et commencent à chercher la reine environ deux semaines après avoir éclos de leurs cellules. Durant la période d’accouplement des mâles, une nouvelle fonction de la substance donnée par la reine apparaît : grâce à celle-ci, les mâles peuvent localiser la reine durant son vol nuptial.
Comme pour compenser, les corps des mâles possèdent un certain nombre de caractéristiques anatomiques supérieures à celles des ouvrières de la ruche et de la reine. Par exemple, les yeux composés des faux-bourdons possèdent un plus grand nombre de facettes (de 8.000 à 10.000) que ceux des femelles. Il y a environ 2.600 pores olfactives sur les antennes des mâles.68 Leurs ailes sont aussi plus puissantes que celles des ouvrières.
Un examen attentif montre que les mâles, dont les caractéristiques sont très différentes de celles des femelles, sont créés pour un but spécifique, c’est-à-dire pour localiser la reine sans grande difficulté. Les mâles doivent être capables de voler à une certaine altitude pour de longues périodes pendant qu’ils cherchent la reine et être capables de localiser de très loin sa fragrance. Par conséquent, les mâles possèdent ces attributs, qui sont très différents de ceux des autres abeilles de la ruche.
Le fait que chaque être vivant possède les caractéristiques qui lui sont nécessaires est seulement une des indications de l'ordre parfait de l’univers. Un tel ordre n’a pas pu se créer par hasard. C’est Allah Qui crée tous les êtres vivants, avec les caractéristiques qui lui sont essentielles. Cet ordre qui prévaut à travers l'univers en entier est seulement une des preuves du talent créatif illimité d'Allah.

La fin inéluctable des abeilles mâles
La reine et le mâle se rencontrent généralement à des altitudes élevées. Les mâles sont incapables d’approcher la reine à une altitude inférieure à 4,5 mètres. Durant l’accouplement, une partie des organes reproducteurs des mâles, y compris le sac de sperme, se rompt et aussitôt que la fécondation est terminée, le mâle meurt.69 Les autres mâles qui ont échoué leur tentative de féconder la reine n’ont pas non plus beaucoup de temps à vivre. Les mâles ne vivent qu’au printemps et au début de l’été, après quoi, ils sont tués par les ouvrières. Une fois que le vol nuptial est terminé et que les niveaux de nectar dans les fleurs commencent à diminuer avec la chaleur de l’été, le comportement des ouvrières envers les mâles change complètement. Bien que les ouvrières prennent soin des mâles très attentivement durant la période de fécondation, une fois que cette période est terminée, elles commencent à arracher les ailes des faux-bourdons et les attaquent. Si les mâles essaient de manger quelque chose, les ouvrières les saisissent dans leurs puissantes bouches et les traînent par leurs antennes ou leurs pattes jusqu’à l’entrée de la ruche et les jettent dehors.
Expulsés de cette façon, les mâles meurent vite de faim puisqu’ils n’ont pas l’aptitude de se trouver de la nourriture. Par conséquent, ils font de grands efforts pour rentrer dans la ruche. Mais ils font alors face aux morsures et aux aiguillons venimeux des ouvrières. Bien que les faux-bourdons soient plus gros que les ouvrières, ils sont incapables de résister à cette attaque.70 Après l’expulsion des mâles de la ruche, les femelles, les ouvrières et la reine, restent longtemps seules dans la ruche, jusqu’au printemps suivant.
Maintenant, examinons la situation des abeilles mâles à la lumière des affirmations des évolutionnistes. Comme nous l’avons tout juste décrit, les mâles meurent très peu de temps après l’accouplement. C’est une forme de comportement que les évolutionnistes ne peuvent pas expliquer. La façon dont le faux-bourdon risque la mort et s’engage dans le vol nuptial pour le bénéfice de la ruche est un comportement totalement en désaccord avec le concept de la "lutte pour la survie". Si les mécanismes que l’évolution affirme exister dans la nature étaient réellement ainsi, alors les mâles devraient depuis longtemps avoir subi un procédé d’évolution plus en leur faveur. Pourtant, pendant des millions d’années, les abeilles mâles se sont lancées dans des vols nuptiaux qui ont conduit à leur mort.
En résumé, il est impossible d’expliquer cet exemple d’esprit de sacrifice chez les abeilles en se servant des affirmations de la théorie de l’évolution. Il n’y a qu’une seule explication pour qu’un être vivant ne tienne aucun compte de sa propre sécurité et garantisse la sécurité et le bien-être des autres membres non encore nés de son propre groupe : l’ordre établi dans la ruche d’abeilles a été mis en place par un Créateur possédant un intellect très supérieur, un Qui a donné de très différentes tâches à chaque abeille à l’intérieur de la ruche. Les abeilles vivant dans toute ruche se comportent conformément aux tâches qui leur ont été confiées et sacrifient leur propre vie si cela devient nécessaire pour le bien-être de la ruche. La chose importante est la continuité de l’ordre du groupe et le sacrifice de soi nécessaire pour cela ne se produit pas par la simple volonté des abeilles, qui sont dépourvues de jugement conscient, mais à travers la volonté de Celui Qui les gouverne. En d’autres mots, les faux-bourdons s’embarquent dans leur vol nuptial en obédience au commandement d'Allah Qui les a créés et assurent la continuité de l’existence de la ruche au coût de leur propre vie.

Planification démographique de la ruche
Grâce à l’organisation spéciale à l’intérieur de la ruche, les milliers d’abeilles femelles qui y vivent se tiennent occupées tout au long de l’hiver en travaillant à l’intérieur et à l’extérieur de la ruche, au lieu de s’occuper des faux-bourdons qui ne sont d’aucune utilité. Il est essentiel que la ruche survive à l’hiver. Un plus grand nombre d’abeilles signifierait la nécessité d’un plus grand stock de nourriture et d’une plus grande production de rayons de miel. Par conséquent, un plus grand effort communal devrait être déployé. De plus, les faux-bourdons sont plus gros que les femelles et prendre soin d’eux signifie encore plus de travail.
Lorsque nécessaire, si leurs stocks de nourriture sont insuffisants, les abeilles ne s’arrêtent pas à tuer tous les mâles. Elles détruisent aussi les œufs et les larves pour réduire le nombre d’individus dans la colonie.
En effectuant leur planification démographique dans la ruche, elles peuvent graduellement, et de façon contrôlée, éliminer les nouveaux individus au stade larvaire et nymphal. Il a été observé que cette méthode réduit la population d’un cinquième.71
Cet exposé a démontré jusqu’ici qu’il existe un contrôle et un ordre parfait dans la vie des abeilles. Cet ordre dans la ruche, capable de satisfaire à tous les besoins des abeilles, est un signe qu’elles ont été créées par Allah. Allah crée tous les êtres vivants avec la plus grande sagesse. Le devoir des gens intelligents est de tenir compte de ces créatures vivantes et d’en tirer les évidentes conclusions.